Krishnamurti, Rajneesh, C. G. Jung

Rajneesh est catégorique : le Bouddha avait raison, devenez d’abord votre propre lampe et brillez avec éclat. Ensuite vous pourrez allumer d’autres bougies dans le monde, sans que la vôtre ne se ternisse. Devenez d’abord un nuage lourd de pluie. Ensuite vous serez reconnaissant à la terre d’accepter votre eau. Trouvez d’abord l’extase, devenez d’abord une présence sereine. Une compassion inconditionnée en jaillira spontanément, un amour qui n’a rien de commun avec une charité pétrie d’ego. C’est le coeur de son appel comme de celui de Krishnamurti et de tous les autres éveillés. Il s’oppose diamétralement au conditionnement qui fait de nous des gens « dévoués ».
Devenez d’abord votre propre lumière et, pour cela cessez de vouloir aider les autres. C’est dur à entendre, surtout lorsque notre identité dépend des efforts que nous faisons pour « servir les autres » ou « changer la société »…

Meme en pensant et en rêvant tu es ici et maintenant.la seule chose a faire est de laisser les choses s accomplir. Les pensées , les désirs,les expériences , tout passe.tout cela n est pas a "toi", ne t 'approprie rien. Il n'existe aucun centre.

C'est cela, le début de la méditation : l'observation fine, silencieuse et neutre de tout ce qui existe en nous et hors de nous.

Krishnamurti ne commente pas le thème de la confiance. Il dit simplement : ne faites confiance à personne, ni au thérapeute, ni au prêtre ni au maître spirituel. N’ayez confiance qu’en vous-même et … sautez.

Tout idéal est le contraire d'une réalité, une programmation de mon intellect qui me détourne de ce qui est et me pousse vers ce qui n'est pas.

Ramana lui dit :
- Le monde est ce que vous êtes. Si vous ne vous comprenez pas vous-même, à quoi serait-il d'essayer de comprendre le monde ?

La personne immature est totalement "moi je" . Elle veut être entourée ou divertie, ambitionne un meilleur emploi, souhaite toujours plus d'argent, rêve de plaisir, de bonheur, d'un autre conjoint... "Ces gens là, disait Krishnamurti, ne m'écouteront certainement pas et ne peuvent en aucune façon être éveillé. Pour eux, une Église (quelconque ou une morale) et le football suffisent. "

Un jour, quelqu’un demanda au Bouddha :
- Est-ce que Dieu existe ?
- Oui, répondit le Bienheureux
Un deuxième visiteur posa la même question et s’entendit dire :
- Non, Dieu n’existe pas.
Un troisième homme se présenta avec la même interrogation.
Cakyamuni ferma les yeux. L’homme s’installa à ses pieds, y demeura en silence pendant quelque temps, puis se leva et remercia le maître de sa réponse.
Ananda, le disciple le plus proche du Bouddha (il n’avait pas quitté son maître depuis quarante ans) exprima son étonnement.
- Mes réponses ne t’étaient pas destinées, fit le Bouddha.
- Sans doute, admit Ananda, mais je les ai entendues et te serais reconnaissant de bien vouloir m’éclairer.
Le Bouddha expliqua que le premier visiteur était un athée ; pour ébranler ses prétentions intellectuelles, il fallait attester l’existence de Dieu. Le deuxième était un théiste ; pour détruire ses croyances, il fallait prétendre le contraire. Le troisième était sincère, un chercheur authentique. Le silence lui suffisait.

En voyant la fausseté de ce qui est faux, vous commencez à voir l'authenticité de ce qui est authentique, la véracité de ce qui est vrai, la réalité de ce qui est réel. La clarté dans le domaine du faux vous rend clair face au vrai.

Jeter une bouée à quelqu'un est toujours quelque chose de faux, c'est un stratagème et il peut s'avérer désastreux et. Mais il arrive aussi, rarement il est vrai, que cette bouée nous révèle quelque chose d'essentiel.