C’est une nuit terreuse où la clarté de nulle étoile ne parvient à fendre les ténèbres. C’est une nuit de terreur. Une nuit de désespoir et de douleur.
L’océan vient heurter la roche. Il la frappe et le vent gémit. Il la frappe comme s’il en tirait une jouissance. Il la frappe comme pour essayer de la soumettre. Il la frappe inlassablement. La roche subit ça depuis toujours. L’océan attend le moment où elle rendra les armes et lui offrira un fragment qu’il pourra ensuite rouler, polir, déchiqueter dans ses rouleaux pour la réduire en poudre.
Du sable, voilà ce qui restera à la fin de la roche la plus solide.
Quand tu auras mon âge, tu comprendras que, parfois, le gris permet de ménager à la fois le blanc et le noir. C’est important de savoir passer des compromis.