Si la batterie de ma liseuse ne m'avait pas lâchée, je n'aurais pas reposé ce roman avant d'avoir tourné la dernière page tant j'avais envie de connaître l'issue de l'histoire !
Et figurez-vous que je n'étais pas au bout de mes surprises car jusqu'à la toute dernière page, l'auteur vous gratifie encore d'un rebondissement...
Même les salauds peuvent aimer est un roman atypique. Cela débute par une rupture amoureuse, Louise est effondrée, Arnaud l'a quittée. Arrive ensuite sous les yeux du lecteur un de ces messages sibyllin et codé comme dans un roman d'espionnage. Et tandis que l'histoire se poursuit autour de Louise, une jeune étudiante en Institut d'études Politiques, régulièrement arrivent des messages du même genre, épaississant le mystère et entretenant forcément un certain suspense. Surtout qu'il ne semble pas y avoir de lien avec le reste de l'histoire...
Pourtant à un moment donné, on apprend de qui Louise est la petite fille et là forcément les choses s'éclairent un peu.
Sur le grand échiquier de la géopolitique, il y a des pièces sacrifiées, et d'autres utilisées à leur insu ou pas. Mais de toutes façons il y a des dommages collatéraux. Ce roman raconte l'histoire d'un de ces dommages collatéraux sur fond de secret de famille, de ventes d'armes, de tractations entre gouvernements et services d'espionnage et jeux de pouvoir entre Moyen Orient et USA. Une bonne dose d'idéalisme préside parfois à certains choix à double tranchant...
Une plume sobre, fluide et très agréable, une construction habile, des chapitres très courts, mon tout est addictif !
Un seul regret: Il est (presque)trop court!!! Je serais volontiers restée plus longtemps en compagnie des personnages, très justes et attachants. Mais l'auteur laisse à l'imagination du lecteur la possibilité d'assembler les toutes dernières pièces du puzzle...