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Critique de LecturesdeWicket


Un véritable manuel de survie pour tout aventurier au long cours, pour tout aspirant naufragé en terres australes. « Les Naufragés des Aucklands » est un récit autobiographique de Monsieur François-Edouard Raynal qui échoua en 1864 sur les iles Aucklands, petits ilots situés à 400 kilomètres au sud de la Nouvelle Zélande. Cinq hommes survécurent pendant presque deux années complètes en s'organisant, et en installant les bases d'une société équitable. Comble de l'ironie, deux mois après le naufrage du Grafton, un autre navire s'échoua sur l'autre cote de l'ile, l'invercauld. Jamais les deux groupes de naufragés ne se rencontrèrent. Mais eux n'avaient pas fait preuve de sagesse ni d'esprit de cohésion, sur les dizaines de personnes nouvellement arrivées, seuls trois s'en sortirent quand un bateau les récupéra un an plus tard. On notera d'ailleurs que le bateau « sauveur » ne vit pas François-Edouard, qu'il laissa là pour six mois de plus….

Comment ne pas voir ici la source d'inspiration de Jules Verne pour rédiger l'incontournable « ile mystérieuse » dont le récit ne varie quasiment pas d'un iota de l'autobiographie originale.
Ce Raynal, avant d'échouer sur ces cailloux isolés, avait été mousse sur un trois-mâts, régisseur à l'ile Maurice, chercheur d'or en Australie pendant la nouvelle ruée, et enfin chercheur de minerai de fer dans les iles australes. Parti pour quelques semaines, il souhaitait rejoindre l'Hexagone après avoir fait fortune. Finalement, il devra chasser le phoque, se nourrir, se couvrir, et se sauver…pendant 20 mois. Comment ne pas rire quand on apprend qu'il devint fonctionnaire aux impôts en rentrant chez lui !

Ne pas se tromper par ailleurs, il ne s'agit aucunement d'un roman mais d'un véritable manuel où les techniques survivalistes de Mac Gyver vous seront détaillées très précisément. Quelques éléments psychologiques seront distillées, au même titre que les réflexions impliquant une construction sociale en zone insulaire et inhabitée. Oubliez l'aspect poétique ou même héroïque d'un tel récit, très peu pour François-Edouard Raynal pour raconte ici son destin comme s'il partait camper en Normandie pendant trois jours.
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