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Citations sur Une histoire des loups (89)

Je quittai Léo et pénétrai dans la pièce principale, où la vaisselle du petit déjeuner était encore sur la table. Des gouttes de sirop d'érable s'étaient figées en perle d'ambre sur les assiettes. Des vastes constellations de miettes de pancakes étaient éparpillées sur la surface du bois, les sets en bambou, le plancher en érable.
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Je pensais que si je claquais la portière suffisamment fort,M. Grierson se précipiterait à ma suite. C’est ainsi, quand on a quatorze ans. Je croyais que si je m’éloignais de la route pour m’enfoncer dans la neige, il me suivrait peut-être – afin de soulager sa conscience, de s’assurer que je rentrerais saine et sauve chez moi, de glisser ses mains de prof d’histoire pleines de craie sous mon manteau, peu importe. Au lieu de gravir la côte, je me dirigeai vers le lac. Je m’élançai sur la glace sous la grêle piquante, mais lorsque je regardai en arrière, la voiture pivotait, pleins phares, exécutant un demi-tour méticuleux entre les arbres.
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C’est l’heure. Mais avant que nous nous levions, avant qu’il se mette à protester en geignant pour rester encore un peu, il se laisse aller contre ma poitrine et bâille. Et ma gorge se serre au point de se fermer. Parce que c’est étrange, vous comprenez ? C’est merveilleux, et triste aussi, combien il est bon parfois de sentir quelqu’un d’autre s’approprier votre corps.
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Vous savez bien comment vont les étés. On les attend impatiemment, impatiemment, mais il y a toujours quelque chose qui cloche. Où que l'on regarde, les insectes font bourdonner l'air ; les oiseaux, énormes, pillent les arbres ; les feuilles alourdissent les branches. On veut l'entraver, le détruire, casser des choses. Les après-midi sont obèses, interminables. On veut voir si on peut faire quoi que ce soit qui compte.
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Claquant des dents dans le canoë, je me rhabillai. Je pagayai jusqu'au rivage, rinçai la boue sur mes pieds avec un peu d'eau du puits, grimpai l'échelle du grenier au-dessus de la chambre de mes parents et me masturbai tristement, mes doigts accrochant mes poils pubiens rêches. Après quoi je m'endormis profondément.
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Vous savez bien comment vont les étés. On les attend impatiemment, impatiemment, mais il y a toujours quelque chose qui cloche. Où que l’on regarde, les insectes font bourdonner l’air; les oiseaux, énormes, pillent les arbres; les feuilles alourdissent les branches.
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L’épaisseur visqueuse de l’eau glissait sous moi -- combien d’années d’étés étais-je restée étendue sur ce lac? Je sentis l’empreinte exacte laissée par mon corps dans l’eau, l’estampe d’une fille maigre, et après avoir flotté un moment à la surface, je retins ma respiration et plongeai.
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Aujourd'hui encore, il y a tant de gens qui admirent le manque. Ils pensent que le manque vous aiguise, comme la beauté, faisant de vous quelque chose qui pourrait les blesser. Inconsciemment, ils y mesurent leur propre force, se préparant soit à vous plaindre, soit à vous combattre.
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Août arriva. Les jours se firent plus voilés, ils avaient un parfum de cendre. Des feux de forêt brûlaient vivement à quelques lacs de chez nous au nord, et l'air en était imprégné, même si le pire de la fournaise se trouvait à plus de quatre-vingts kilomètres.
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Après le dîner, il m'arrivait de sortir le canoë et d'y rester jusqu'à la tombée de la nuit -- surtout quand le ciel était couvert, surtout après neuf heures, quand le crépuscule diminuait de moitié, puis de moitié à nouveau, nimbant le ciel d'orange, puis de bleu et de pourpre. Puis de violet.
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