Citations sur L'Intelligence intime (58)
Pour atteindre des sommets et en saisir chaque subtilité, nous avons besoin de mots ! Dans la sexualité, la dégustation du vin comme dans tous les éléments de la vie, notre incapacité à exprimer ce que nous ressentons, même les sensations les plus ordinaires, limite notre capacité à ressentir pleinement l’extraordinaire.
Jouir, en revanche, c’est accéder à un état de conscience expandue. Corps et esprit sont absorbés par l’expérience ; peurs, anxiété et complexes s’évaporent. La petite voix en nous, qui habituellement doute et contrôle, se met en pause. Notre corps prend le dessus, c’est lui qui guide la danse. Nous entrons en transe. Extase et relâchement prennent place. Le plaisir se ressent dans chacune de nos cellules.
Souvent, les personnes hypersensibles n’ont pas besoin de faire d’efforts pour ressentir : les sensations viennent à elles et s’imposent comme une évidence. Pourtant il est possible d’apprendre à cultiver le choix de l’utilisation de notre attention. Nous ne pouvons pas contrôler ce que nous ressentons.
Le désir est comme un canari – ce petit oiseau hypersensible aux émanations de gaz dont le chant servait d’indicateur de la qualité de l’air aux mineurs. S’il ne chante pas… c’est que quelque chose cloche. Dans la sexualité, si cette sensation n’est pas au rendez-vous, une exploration est à mener. Observer notre première réaction à l’idée de la sexualité donne de précieuses informations. Nos sensations ne mentent pas.
Fraise ou caresse sexuelle, le chemin est le même. Nous goûtons. Si le plaisir est là sans l’ombre d’un nuage, notre cerveau enregistre l’information et en aura envie à nouveau. C’est ainsi que fonctionne le désir : il est guidé par le plaisir. Penser à l’intimité d’un contact sexuel a le potentiel de produire en chacun de nous le même effet que notre mets préféré – une salivation immédiate, un désir quasi irrépressible.
Parfois, il suffit d’un déclic, comme cette expérience pour moi, pour ouvrir la porte vers un monde nouveau.
J’ai besoin de me sentir désiré et de partager des moments d’amour et de sexualité. » Ni l’un ni l’autre ne se sentent bien dans cette situation et tous deux sont prêts à faire changer les choses.
Je ne comprends pas, j’aime faire l’amour. Quand on y est, j’ai du plaisir. Mais pourtant, je n’en ai pas envie et j’ai du mal à y être réceptive. Le moment du coucher, où ils se retrouvaient seuls, tous les deux dans le lit, étaient le plus difficile. Comme pour beaucoup de couples, le « quand » de la sexualité est généralement le soir.
Apprenons plutôt à communiquer d’une manière qui permette à chacun d’exprimer et d’écouter. Un accompagnement avec une tierce personne, comme un·e thérapeute, est souvent l’élément clé qui permet de débloquer une situation paraissant dans l'impasse.
Tout le monde a envie de quelque chose. La seule question est : « De quoi ? » N’attendons plus que le désir se présente, allons à sa rencontre ! Cela ne signifie pas obtenir toutes les réponses tout de suite, mais oser essayer et accepter de jouer. J’ai invité Jamila à faire une expérience : bannir les mots « Je ne sais pas » de son vocabulaire et s’autoriser à savoir, ou du moins à faire des tentatives ! Si nous avons vraiment l’impression de ne pas savoir, que notre esprit est vide, faisons tout de même une proposition ! Cela peut par exemple être : « J’ai envie que tu me caresses le dos. » Si l’autre accepte, alors qu’il/elle nous caresse le dos, essayons de sentir ce que ça suscite à l’intérieur de nous.