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Critique de andras


Dans ce roman si "classique" et pourtant si singulier, comme dans le poème (ou presque), tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et ... promesse illusoire de volupté. Mais si cette promesse n'est qu'illusoire, elle n'en est pas moins empreinte de ferveur et d'émois vertigineux. On peut aussi jouir de ce qui aurait pu avoir lieu et Eugène Fromentin, peintre, romancier et écrivain-voyageur, sait nous le faire ressentir grâce à une langue et un art de la narration tout-à-fait remarquables :

« Souvent je m'étais demandé ce qui arriverait si, pour me débarrasser du poids trop lourd qui m'écrasait, très simplement, et comme si mon amie Madeleine pouvait entendre avec indulgence l'aveu des sentiments qui s'adressaient à madame de Nièvres, je disais à Madeleine que je l'aimais. Je mettais en scène cette explication fort grave. Je la supposais seule, en état de m'écouter, et dans une situation qui supprimait tout danger. Je prenais alors la parole, et, sans préambule, sans adresse, sans faux-fuyants, sans phrases, aussi franchement que je l'aurais dite au confident le plus intime de ma jeunesse, je lui racontais l'histoire de mon affection, née d'une amitié d'enfant devenue subitement de l'amour.[...] »

Oui, il y a comme une sorte de plaisir régressif à se plonger dans la lecture de Dominique mais pourquoi diantre se priver de ce plaisir-là ?
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