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Critique de Cath36


Dans sa manière de raconter une histoire, et ici une histoire très douloureuse, celle de l'amitié entre une jeune fille bipolaire et son frère, tous deux passionnés de base-ball et les rapports difficiles qui s'ensuivent avec leurs parents, Peter Fromm fait mouche à chaque mot. Chaque mot est comme une épingle,une fléchette qui vous atteint au coeur. Sans pathos, sans mélodrame, uniquement à la force des mots, Fromm nous hisse sur des sommets de douleur et d'angoisse capables de détruire une famille qui essaie de s'aimer malgré tout ce qui les sépare et que la maladie d'Abilène ronge comme un vers sournois jusqu'au moment où la jeune fille décide de se soigner.
Bien des illusions auront été détruites, bien des épreuves et des incompréhensions auront été surmontées, mais comme le dit Nieztsche, ce qui ne nous tue pas nous fait grandir. Et le relatif happy end de la fin, soulagement momentané dans les épreuves permettra à chacun de trouver sa vie sans plus dépendre des autres.
Le récit de Fromm est porté par des images qui nous font entrer dans une dimension qui n'est jamais décrite mais toujours suggérée. Ses phrases courtes portent une réalité concrète qu'ouvrent sans cesse des métaphores discrètes, des comparaisons imperceptibles entre ce qui se voit et ce qui se vit. Et c'est là où l'auteur est très fort : à partir d'une écriture réaliste, il nous fait entrevoir des abîmes et touche à la vérité des situations dans toute leur profondeur. Oui, Fromm est un très grand écrivain et ce livre m'a vraiment "frappée au coeur", comme on dit de l'oiseau qu'il frappe au poing lorsqu'il vient se poser sans erreur sur celui du fauconnier.
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