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Critique de Cigale17


Je n'avais jamais rien lu de Peter Fromm, et j'ai choisi ce livre sur la foi d'excellentes critiques sur Babelio et ailleurs, lues au moment de sa sortie. J'ai un peu attendu avant d'en faire la critique et je crois qu'elle aurait été plus positive si je l'avais écrite tout de suite après l'émotion de la lecture. Je me suis vraiment laissé emporter par ce roman ; quelques jours plus tard, je me sens obligée de poser quelques bémols…
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Pas de révélations intempestives sur la quatrième de couverture : dès le prologue, Maddy, la narratrice, raconte qu'elle est en fauteuil roulant et compare le physique très avantageux de Dalton, son mari, à celui du David de Michel-Ange. « Et encore, ça, ce n'est rien. Vous devriez nous voir au lit » lance-t-elle aux gens qui les dévisagent. Enfin, les jours où elle peut parler… Le ton est donc donné dès les deux premières pages : drame et humour, ou plutôt sarcasme, souvent. L'histoire de ces deux jeunes gens peut se résumer brièvement. Ils partagent les mêmes passions, le rafting et la pêche à la mouche, et tombent follement amoureux, mais la maladie de Maddy survient. Ils abandonnent ce qu'ils aiment ; Dalton devient charpentier ; ils auront deux enfants et continueront à s'aimer malgré les difficultés causées par la progression de la maladie. Dalton est le narrateur du dernier chapitre, forcément.
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Pour moi, le roman est devenu prenant après que la maladie de Maddy se soit déclarée. Le début me plaisait très moyennement, si on excepte les parties souvent lyriques sur les beautés de la rivière, les risques des descentes en rafting et les « duels » de pêche à la mouche. Pour le reste, j'avais l'impression de me trouver dans un roman sentimental avec des personnages assez stéréotypés, impression que je garde aujourd'hui. J'avoue que les réactions de Dalton, véritable saint laïc, remarquable d'empathie, de bonté, d'abnégation, de prévenance, d'intelligence, etc., ont fini par m'agacer… J'ai aussi été perturbée par le sentiment de rater plusieurs traits d'humour, de ne pas avoir compris certaines des plaisanteries dans les dialogues que le couple échange, et parfois de me retrouver un peu comme une intruse, ce qui est peut-être le but... Cet amour fusionnel n'est finalement possible qu'avec une certaine dose de dissimulation de l'un et l'autre. Dalt se voit petit à petit grignoté par les difficultés du quotidien et les contingences matérielles. Maddy se débat pour faciliter la vie de son mari tout en étant entièrement dépendante de lui. Les enfants font de la figuration, Atty en prenant la fuite dès qu'il le peut, Izzy en adoptant l'attitude de son père. Je reste avec un malaise diffus par rapport à cette lecture. N'empêche : c'est un livre que j'ai lu vite, qui m'a émue et qui m'incite à aller vers d'autres romans de cet auteur.
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