Lucky Luce, tome 2

– Ecoute bien ce que je vais te dire… ne mets pas la clé de ton bonheur dans la poche de quelqu’un d’autre.
– C’est de qui?
– J’en sais rien… J’ai vu ça sur un tee-shirt.
Elle réussit à me faire sourire.

Sa main vient doucement se perdre dans mes cheveux alors qu’il se penche pour embrasser le sommet de ma tête.
– Tu as chamboulé mon projet de vie. Tu représentes tout ce que ma famille a toujours banni… Tu es mon interdit.

Chapitre 3 :
« …
— Lucie ?
Sa voix essoufflée et hésitante me tire de mon état léthargique post-orgasmique.
— Humm ? je parviens à articuler, savourant le lent va-et-vient de ses longs doigts experts sur ma peau.
— Est-ce que je dois m’inquiéter de Simon ?
Touchée.
Je déglutis mais garde mon self-control.
— Simon ? Non… Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
— Rien… Je te trouve… différente quand il est là. Et puis, je n’aime pas la façon dont il te regarde.
— Tu sais, Simon regarde tout ce qui possède une paire de seins. Tu n’as aucune raison de t’inquiéter. Je ne l’ai jamais vu autrement que le copain un peu lourd de mon frère.
Son froncement de sourcils et sa façon de me scanner deviennent flippants. Le rouge aux joues, je fais diversion en plongeant mon visage dans son cou et le parsème de baisers papillons. Si je le sens réticent au départ, mes efforts pour le dérider commencent à payer et il finit par me serrer dans ses bras avec un « ok » presque convaincu…»

Chapitre 1 :
« …
— Parfait ! Alors, je peux être là dès ce soir si tu veux.
Ce soir…
Ce soir !
— Ce soir ?
— Oui. À moins que tu aies prévu autre chose…
— Non ! Ce soir c’est super.
— Très bien. À ce soir alors… J’ai hâte de te voir.
— Moi aussi…
Je raccroche. Les yeux rivés sur mon téléphone, je laisse le temps à mon cerveau de se reconnecter à la réalité.
Noah, mon petit ami médecin canonissime, arrive dès ce soir dans ma maison de famille, rencontrer mes parents et… Simon.
Simon qui, il n’y a pas moins d’une semaine, me léchait les amygdales et m’auscultait le périnée dans la cabine d’un bateau de croisière… Pour le romantisme, on repassera.
Mais tout va bien !
Ça va aller… Tu es forte. Tu en as vu d’autres ! Tu vas gérer comme une cheffe.
Mon auto-persuasion mentale est interrompue par la voix impatiente de mon frère.
— Crayon ! Quand tu auras fini de parler à mon tableau de bord, tu pourras peut-être m’aider à décharger les courses !»