AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de camati


Paru en France un an après « le Monde de Sophie » bien qu'écrit avant, « le Mystère de la Patience » du Norvégien Jostein Gaarder nous entraîne dans un monde fantastique. le héros, Hans-Thomas, est un jeune garçon qui vit avec son père et part avec lui en Grèce à la recherche de sa mère qui les a quittés huit ans auparavant.
Le lecteur voit alterner des chapitres avec deux typographies différentes : certains traitent de la vie et du voyage de Hans-Thomas, les autres racontent l'histoire du livre minuscule trouvé dans une brioche donnée par un boulanger peu ordinaire. Tellement minuscule qu'il faut une loupe pour le lire ! Il y a un étrange parallèle entre les deux récits, comme une mise en abyme.
Pour moi, ce livre est un cocktail : une pincée ou deux d'Alice au Pays des Merveilles (à cause des cartes à jouer et des choses invraisemblables qui semblent tout à fait acceptables), un brin d'En attendant Bojangles (la folie parentale), un soupçon d'Histoire sans Fin, de conte, de rêve et quelques touches de philosophie.
Par exemple, lorsque le marin du livre minuscule échoue sur une île (inconnue) de l'Atlantique, il se retrouve dans un monde loufoque dont les habitants sont des nains très étranges qui portent les couleurs et les valeurs d'un jeu de cartes (52 nains et un Joker). Mais derrière cette loufoquerie se trouve un raisonnement astucieux que je vous laisse découvrir.
Le début du livre m'a paru un peu long jusqu'au moment où le marin débarque sur l'île ; le livre dans le livre devient passionnant, et tout comme Hans-Thomas, je n'ai alors eu qu'une hâte, celle de connaître la suite et de reconstituer le puzzle. Plus j'avançais dans le livre, plus les liens entre les deux histoires me semblaient évidents.
Si ce roman a un caractère philosophique (le père de Hans-Thomas devient très philosophe lorsqu'il boit), il est très différent du « Monde de Sophie » ; il ne s'agit pas ici d'expliquer diverses théories philosophiques mais de faire état d'une philosophie de vie et de poser la question essentielle : Qui sommes -nous ?
Je conclurai avec ces mots de Socrate que Jostein Gaarder cite page 413 : « Je ne sais qu'une chose – c'est que je ne sais rien ». Et j'ajouterai que moi, en tout cas, je sais une chose : j'ai aimé ce livre !
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}