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Mais qu'est-ce que cette histoire étrange ? J'ai commencé ma lecture du Mystère de la patience avec beaucoup d'enthousiasme (à cause de son auteur et aussi du genre) et je l'ai terminée avec dépit et perplexité. Et je pèse mes mots !

J'y vois les germes des futurs romans de Jostein Gaarder (Le monde de Sophie, La belle aux oranges), c'est-à-dire ce narrateur enfant, orphelin incomplet, mature à souhait, à une période de sa vie où il se pose beaucoup de questions sur le monde et les adultes. Dans le cas qui nous préoccupe, Hans-Thomas vit seul avec son père depuis que sa mère les a abandonnés pour vivre sa vie (comprendre ici une carrière de mannquin en Grèce). Alors, un jour, le paternel décide de la retrouver et c'est le début d'un road-trip à travers l'Europe.

Résumé intrigant et intéressant ? Oui, moi aussi j'ai accroché. Malheureusement, en 1990, Jostein Gaarder n'est pas encore le grand auteur à succès qu'on connaît et qu'on aime. Et ça se ressent !

À mi-chemin, le duo s'arrête dans les Alpes et un vieux boulanger mystérieux donne un pain à Hans-Thomas. Et qu'y a-t-il dans ce pain ? Un livre minuscule qu'on peut lire avec une loupe. Oui, oui !

Le reste du roman alterne entre le voyage jusqu'en Grèce (le père en profite pour donner à son fils quelques leçons d'histoire et de philosophie, ça vous dit quelque chose ?) et la lecture du mini-livre. Là, il pénètre dans un monde fantastique régi par des cartes, comme dans un jeu de cartes à jouer. C'est Gaarder qui rencontre Lewis Carroll, ça donne un remake de piètre qualité à Alice au pays des merveilles. Je n'y ai pas cru, à cet univers étrange et inutilement complexe. Quand un auteur prend mille détours pour essayer de créer des liens entre ses personnages et des éléments de son histoire, je décroche.

Ce qui se voulait un roman d'apprentissage fantastique (c'est ce que j'en déduis), n'est devenu à mes yeux qu'un exercice de style tortueux et labyrinthique. Une perte de temps. On peut bien me dire qu'il faut le lire à plusieurs niveaux, n'empêche, même si l'idée de base semblait intéressante, le roman n'est devenu qu'un puzzle, qu'un fourre-tout de lieux-commun de psychologie-pop, d'idées toutes-faites, de phrases belles et vides de sens, qui peuvent s'appliquer à un peu n'importe quoi.

Mention spéciale à l'illustratrice Sophie Dutertre pour les belles images qui introduisent chaque chapitre, rappelant les cartes à jouer mais également des moments-clés du roman.
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Dans un temps prébabélien, j'ai lu trois livres de J. Gaarder. le monde de Sophie, Vita Brevis et celui-ci : le mystère de la patiente. Des trois, c'est ce dernier que j'ai préféré, qui m'a le plus emporté. Moins encyclopédique que le monde de Sophie, moins polémique que Vita Brevis.

Si je pose une critique aussi tardivement et de mémoire, c'est en réaction à celle de mon ami Sachenka, pour vous montrer ce livre sous un autre éclairage. Non la vie n'est pas qu'appliquée et sérieuse. Eh oui ! A l'école, j'ai toujours préféré l'école de la vie.
La vie se déguste comme une brioche ! A pleines dents, nous incite Jostein Gaarder. Si je ne me souviens pas des phrases il me reste quelque part la puissance de certaines métaphores, c'est leur force, en plus de pouvoir dire l'indicible, la rémanence.

Il y a des secrets dans les livres qu'il faut lire à la loupe, entre les lignes et qui révèlent les dessous des cartes. Alors nous avons un "clown" alcoolique qui apprend quelques grands secrets de la vie à son fils : ce n'est pas d'être bien convenable, respectueux des lois des hommes, dans les clous, c'est de vivre à la folie toujours s'émerveillant curieux de tout, enivré de la liberté d'être soi au bout de ses rêves et, à la grande loterie de la vie oser jouer. Jouer son va-tout, son Joker. Et enfin, et surtout : croire à l'amour, au-delà de la raison ! Bien au-delà !

Quelle folie magnifique la vie ! Magnifique aussi ce bouquin ! Même s'il laisse moins de traces dans mes souvenirs que mon grand-père qui faisait des réussites (aussi appelées patiences) les jours de pluie lorsque le temps ne lui permettait pas de cultiver son jardin^^
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Hans-Thomas et son père partent de Arendal en Norvège pour Athènes en Grèce afin de retrouver leur mère et épouse qui les a quitté il y a 8 ans. En chemin, dans les Alpes Suisses, ils font la rencontre d'un curieux et énigmatique nain qui , en leur indiquant leur chemin, les entraîne dans un détour qui va bouleverser leurs vies. Dès lors, le voyage de Hans-Thomas va prendre une autre tournure, un autre focal, une autre lecture. Ponctué par les réflexions et méandres philosophiques de son père, le garçon, au gré des étapes de leur aventure va faire d'étranges découvertes.

Ce roman est un conte philosophique moderne. Il a l'avantage de pouvoir être lu à plusieurs niveaux. Ce qui en fait un roman tout public, qu'il faut, si on en fait une première lecture à l'aube de l'adolescence, relire à l'âge adulte et sans doute une fois de plus au crépuscule de sa vie. Ce qui confirme qu'il s'agit bien de philosophie !

L'idée de l'histoire est magistrale, de mon point de vue; elle est bien menée, bien écrite. Même si je m'attendais à un style d'écriture plus fouillé, je ne me suis pas ennuyée. L'organisation du livre en petits chapitres facilite la lecture pour des lecteurs plus jeunes. L'illustration en tête de chapitre lui confère indéniablement le statut de conte qui connote à l'enfance. Mais il ne faut pas se méprendre, il s'agit bien de questions existentielles tout au long du roman. C'est un voyage initiatique, une Odyssée que vont vivre les deux héros, et ce sont leurs peurs, leurs fantômes et leurs angoisses qu'ils vont devoir affronter.

C'est un roman qui nous emmène à la fois dans l'imaginaire (propice au détour philosophique) et l'introspection au fur et à mesure que nous suivons les routes escarpées des Alpes puis celles des corniches méditerranéennes qui elles, nous donnent à voir les paysages bien réels depuis les hauteurs rocheuses jusqu'à en plonger dans la Grande Bleue.

C'est un beau roman, c'est un beau conte, c'est de la belle philosophie.

C'est un bon livre pour les vacances, histoire de prendre un bon recul !
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A travers le voyage initiatique d'un père et son fils à la recherche de leur épouse et mère partie huit ans plus tôt, Jostein Gaarder cherche à nous sensibiliser à la base de toute recherche philosophique : pourquoi existons nous ?
Comme par hasard il se trouve que ladite épouse est partie en Grèce, là où le questionnement philosophique semble être né.

Lorsqu'un hasard leur apprend où elle vit, Hans-Thomas, environ 12 ans, et son père partent en voiture de Norvège pour la rejoindre. C'est en Suisse que l'aventure commence vraiment lorsqu'un pompiste remet au garçon une loupe et un boulanger un livre miniature caché dans une brioche, livre sur lequel il doit garder le secret. S'entremêlent alors le voyage des deux héros actuels et la lecture du livre qui retrace les aventures d'un certain nombre de personnages dans le passé. Les deux récits se répondent de plus en plus.

J'ai lu et aimé il y a longtemps le monde de Sophie. Je ne suis pas enthousiasmée par celui-ci. Pour moi il a fallu arriver à la page 155 (sur 413) pour avoir un premier discours philosophique présentant un intérêt, et je n'en ai retrouvé que de loin en loin. le côté conte pour enfant ne m'a pas non plus emballée.
Ceci dit le message qui pour l'essentiel me semble celui-ci : Il ne s'agit pas que de comprendre pourquoi nous sommes là mais aussi et surtout de s'en émerveiller, est à garder précieusement mais était-il vraiment besoin de tant de pages pour cela ?


Challenge ABC 2017-2018
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Resté célèbre dans le monde entier depuis « le monde de Sophie » où l'épopée d'une enfant à travers les âges de la philosophie, des anciens à nos jours sur les traces d'un étrange bonhomme mystérieux, l'auteur norvégien explore de nouveau l'univers des amoureux de la sagesse en grimpant un niveau supplémentaire dans la dynamique du conte.

Ancien professeur d'histoire et de philosophie, Jostein Gaarder a une âme de précepteur. Il transmet et écrit pour cela. N'écrit-il que pour cela ? Si Sophie entraînait le lecteur sur les bancs d'une université peu commune, Hans-Thomas, le jeune protagoniste de ce roman nous amène à réfléchir sur les cimes d'un conte aux multiples ressorts fantastiques, scintillants. le fil conducteur : Hans-Thomas et son père sillonnent l'Europe en Fiat rouge, de la Norvège au pays des philosophes (la Grèce, pardi) pour y retrouver cette maman perdue il y a huit ans. Besoin de se trouver elle-même dans la patrie de la sagesse, elle y coule depuis une carrière des plus superficielles ; elle est mannequin, elle a du succès. Et ce voyage, à chaque étape prend une tournure de plus en plus étrange. le jeune héros se retrouve plongé au coeur d'une histoire vieille de plus d'un siècle, autour d'un jeu de 52 cartes. Va-t-il percer le mystère de la patience ?

« Celui qui révèlera le destin se devra d'y survivre. »

C'est une épopée douce aux couleurs acidulées mais jamais mielleuses. Les accents sont tendres mais jamais naïfs. La réflexion est abordable mais jamais vaine, et toujours de grande substance. C'est aussi l'occasion de redécouvrir le mythe d'Oedipe, l'histoire du temple d'Apollon à Delphes avec sa curieuse occupante, la Pyhtie, allumée par des gaz souterrains, planant en permanence à dix mille, elle divaguait à longueur de journée pour le plus grand bonheur des touristes antiques les plus illustres.
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Un roman-puzzle totalement hors du commun, qui fait du bien aux neurones. Road-movie, fantastique, policier, conte philosophique, tous les genres se mêlent pour le plus grand plaisir du lecteur. Basé sur un jeu de 52 cartes (plus le joker, personnage principal), ce roman à clé nous vient du froid. Il entremêle l'histoire de Hans-Thomas, un adolescent norvégien en voyage avec son père à la recherche d'une mère descendue vers le soleil, et celle d'une histoire incroyable de nains perdus au milieu d'une île déserte. La frontière entre réel et imaginaire disparaît, au profit d'un message philosophique résumé en une phrase "Celui qui dévoilera le destin devra y survivre". Comprenne qui pourra, mais on se laisse facilement bercer par ce double récit agrémenté des délicieuses gravures sur bois de Sophie Dutertre. de la belle ouvrage, inclassable mais de la lecture de laquelle on sort avec un regard neuf sur le monde qui nous entoure. Une réussite...
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Comme pour l'alchimiste de Paulo Coelho, le jeu de la patience est un livre à ne pas lire au 1er degré. C'est un conte philosophique qui nous entraine à la recherche de la quête existentielle de l'homme, qui à force de "courir" après sa vie rate l'essentiel : "CARPE DIEM"
C'est un livre qui fait du bien.
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Jostein Gaarder nous emporte vers une épopée fantastique à travers le temps.
Un conte qui nous fait faire le tour de l'Europe avant de nous délivrer un message de toute simplicité mais pourtant si vite oublié : nous vivons dans un monde enchanté plein d'aventures dont on oublie la magie en grandissant.
Un bonus également pour la mise en page de ce livre qui se déroule tel une patience.
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Hans-Thomas part en Grèce avec son père pour retrouver Anita, sa maman. Durant le voyage, un nain offre à Hans-Thomas une loupe. Plus loin, un vieux boulanger lui offre un livre. Ce dernier contient toute l'histoire des ancêtres du petit garçon. Hans-Thomas découvre le secret des poissons rouge et de la limonade pourpre, le secret du jeu du Joker et la vérité sur son passé. Il comprend que la vie n'est qu'un grand jeu de patience où chacun à un rôle à tenir. Et il apprend qu'il y aura toujours un Joker pour réveiller les esprits et poser des questions sur le monde.
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Bien que je l'aie lu il y a longtemps, ce roman m'a beaucoup marquée et je me souviens de chaque ligne comme si je venais de le refermer. L'intrigue oscille entre le monde réel et un monde imaginaire dans lequel plonge le héros suite à la découverte d'un minuscule livre mystérieux. Les chapitres du livres sont découpés comme un jeu de 52 cartes, qui est également la thématique du roman. On est vite happé par le double voyage que nous offre Gaarder : le voyage réel, celui qu'entreprennent Hans-Thomas et son père à travers l'Europe pour retrouver la femme de leur vie, et le voyage philosophique que vit le jeune garçon à travers l'aventure des cartes à jouer qui s'animent dans le "livre de la brioche". le passage entre les deux mondes est très bien ficelé, permettant au lecteur de faire le lien entre ce que vivent les protagonistes et ce qu'ils découvrent dans le monde des cartes. L'auteur du Monde de Sophie nous entraîne encore une fois à ouvrir notre esprit et à se questionner sur le sens de la vie et sur qui nous sommes vraiment. Ajoutez à cela un décor propice aux réflexions philosophiques et rempli d'histoire, quelques personnages étranges et fascinants, et un joker mystérieux qui est la clé de tout ce périple initiatique, et vous avez la recette parfaite d'un roman qui ne vous laissera pas indifférent !
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