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Critique de aliceintheothersideofthebooks


Il suffit parfois d'une chanson, d'un parfum, d'une photo pour nous transporter à des années-lumière. C'est alors dans le confort des souvenirs douillets, de ceux qui nous enveloppent comme un plaid alors que la pluie frappe contre la vitre, ou bien des souvenirs fondants, de ceux qui nous enivrent comme l'odeur d'une tarte aux pommes sortie du four, que l'on se pelotonne, les yeux embués, parfois, mais le sourire aux lèvres, toujours. Puis il y a ceux qui font parfois battre notre coeur un peu plus vite, quitte à rater un battement, soulevant une tonne de « et si », tellement ils sont lourds à porter.

C'est ce qui arrive à Emma, lors d'un week-end en famille en Normandie, chez ses parents, dans la maison qui l'a vue grandir, lorsqu'elle tombe sur un cliché représentant son premier amour, celui qui s'écrit avec une majuscule et qui nous fait remplir des feuilles de coeurs et de prénoms et de noms qui s'agrafent les uns aux autres comme si rien ni personne ne pouvait jamais les séparer. Jusqu'à ce que la vie s'en mêle. Et s'emmêle.

Il lui faut alors tirer le bout de fil jusqu'à démêler la pelote. Ne serait-ce que pour pouvoir continuer à tricoter son futur.

Les traits figés en noir et blanc sur la vieille photo reprennent alors vie, dans un décor aux couleurs de l'adolescence, l'âge de tous les possibles. Et si…

Mais peut-on vraiment recommencer là où l'amour a été interrompu ? Et si…

Et si… s'il suffisait d'obtenir enfin les réponses aux questions d'autrefois ?

Une histoire qui ne peut que trouver écho auprès de celles et ceux dont le coeur a grondé d'amour avec fracas, à l'unisson avec le tonnerre des premiers émois, avant l'éclair nous forçant à fermer les yeux, et qui, les ouvrant à nouveau quelques années plus tard, se posent la question : et si ?

Et les autres, celles et ceux qui ont fait la bonne pioche dès le début du jeu ? ou celles et ceux dont le tracé de l'ECG de la vie amoureuse est plat ? Je ne suis pas cardiologue mais je suis certaine que la plume de Joffrey Gabriel (et que je m'acharne à rebaptiser Gabriel Joffrey… les noms et moi, voilà) ne peut que les (re)gonfler (encore plus) à bloc, pour les premiers, et les ramener à la vie, pour les derniers.

Bref, un récit empli de sentiments, sans pour autant tomber dans la mièvrerie, qui toutefois nous bouscule un peu, surtout dans les réflexions de la protagoniste, et qui, loin des histoires à l'eau de rose, reflète la vie dont les aléas ne sont pas sans rappeler, parfois, l'odeur de l'eau qui stagne dans le vase, alors que les fleurs ont déjà fané depuis longtemps…

Et puis « ce n'est jamais qu'une histoire comme celle de milliers de gens (…) on essaie, on croit pouvoir oublier avec le temps, on n'oublie jamais rien, on vit avec »…

Je remercie les copines de LC @tatate_64, @leslecturesdelaeti et @emajandra, et vous invite à lire leurs avis, déjà publiés ou qui ne sauraient tarder.
Lien : https://www.instagram.com/al..
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