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Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Je ressors de ce livre tout simplement bouleversée, émue, triste, énervée et surtout stupéfaite. Triste histoire.
Alors, il est clair que c'est un sujet très, très tabou. Déjà que pour une femme battue par son conjoint reste vraiment délicat à en parler. Il faut donc beaucoup de courage pour se confier à autrui mais qu'en est il quand les rôles sont inversés ? Parce que là, pour le coup, il s'agit bien d'un homme battu par sa compagne. Cette histoire est véridique puisque c'est l'auteur lui-même, Maxime, qui se confie à nous. Il nous parle de son cauchemars avec cette femme, Nadia ; cette tortionnaire, son bourreau, le diable en personne. Rendez-vous en enfer, les gars. Alors à travers sa plume, on ressent toute la détresse de cet homme, qui, je vous assure, rend complètement dingue le lecteur. Je me suis demandée à plusieurs reprises, pourquoi il était encore là près d'elle ? Au point même de me dire s'il n'était pas tout simplement aussi maso qu'elle ?! Il y a de quoi se poser des questions, non ? Alors, on lit parce que finalement la fin est proche, espérant bien évidemment qu'il pourra réussir à bouger de là (il serait vraiment temps) et pourtant, les coups, les blessures et tout autre objet se trouvant dans le domicile... continuent à tomber en masse. Quand est-ce que tout cela va s'arrêter, hein ?? de la méchanceté pure et gratuite doublé d'une cruauté hallucinante. J'avais la nausée, du dégoût, de la haine et un peu de pitié pour lui ; parce que pour moi, un homme est censé être beaucoup plus fort physiquement qu'une femme, et pas une fois, il a esquivé les coups ou alors, j'ai mal lu. Quoi qu'il en soit, plus d'une fois, il avait cette possibilité de partir et il était encore là comme un automate. On appelle ça le verrou psychologique. Il ne peut donc plus rien faire à part encaisser. Verrouiller de l'intérieur le pauvre. On envie de le pousser, de lui dire : Maxime, punaise, tu fous quoi là ? Barre-toi.
Alors, oui, on se permet de juger. Juger, c'est facile, ça c'est certain mais au final, on n'est pas à sa place. Son éducation fait qu'il ne pouvait pas lui rendre les coups. On ne tape pas une femme. POINT. Et là pour le coup, elle aurait bien méritée une bonne droite, cette garce manipulatrice. Oh que oui. Pis la fin, quelle joie immense, si on peut dire ça comme ça, car bon, tout n'est pas terminé mais bien mieux que le début. Il faut attendre encore de longs, longs mois pour voir le bout du tunnel. Une histoire pareille, c'est totalement impossible d'en sortir indemne physiquement et psychologiquement. Il faut des années de récup, punaise. J'avais vraiment trop les nerfs. du mal à avancer dans ma lecture à cause de certains passages qui bouleversent totalement l'esprit. Quant à la fin, la lettre des parents, quelle émotion. C'est triste, c'est beau. On se met à la place des parents. On pleure pour eux. On a mal pour eux mais ils sont là pour lui.

Moi : Quelques brides de mon enfance remontent à la surface. J'entends encore les cris, les hurlements, les pleurs de mon voisin. Cet homme battu pratiquement tous les jours par sa femme. Je l'entendais hurler comme un enfant dans le corps d'un homme pour toutes ses blessures internes et externes. J'étais là, pétrifiée dans la cuisine. Pis un jour, il est venu se réfugier chez nous. C'est pour cette raison que j'ai voulu me lancer dans cette lecture. Pour mieux comprendre. Je ne savais pas que cela pouvait exister. A vrai dire, j'avais complètement effacé tout cela de ma mémoire. Comme un choc. Et c'est en découvrant ce livre Ma compagne, Mon bourreau, que tout est remonté à la surface. Aujourd'hui,je me demande ce qu'il est devenu, mon voisin de l'époque. S'il a eu cette force de s'échapper ou de trouver une aide extérieur. Je l'espère en tout cas.

Cher auteur, quel courage de partager tout cela avec nous. Je ne vous juge pas mais un grand respect. Pour ma part, je recommande ce livre (papier ou numérique).

Lien : http://www.hamisoitil.fr/201..
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Société
Les hommes battus : les grands oubliés des violences conjugales
Maxime Gaget a sorti son livre le 12 février, en homme victime de coups, il livre son expérience douloureuse.
« J'ai été marqué au fer rouge, choqué par cette violence insensée. La mort a bien failli me rattraper ». Maxime Gaget, 37 ans, auteur du livre « Ma compagne, mon bourreau », n'épargne pas le lecteur dans ses déclarations. Son ouvrage est publié aux éditions Michalon le 12 février 2015. Au sein de ce témoignage, il relate sans crainte sa douloureuse expérience en temps qu'homme battu. Un statut difficile à faire prévaloir quand la société fait le parallèle entre l'homme et la virilité.

Maxime est développeur en informatique et parle pour la première fois à son futur bourreau Nadia, (son nom a été modifié dans le livre), sur un tchat en 2007. Dès la première rencontre, un sentiment interpelle le jeune homme. « Quelque chose m'ordonne de prendre mes jambes à mon cou et de filer loin d'ici, de fuir ». Jusqu'à son emménagement chez elle, la litote reviendra sans cesse : « […] toujours ce même sentiment m'ordonnant de prendre mes jambes à mon cou ! » Il avouera lui-même qu' « il y a quelque chose d'étrange, de magnétique, d'irrationnel dans cette attirance ». Un béguin qui aurait pu lui coûter la vie.

Pendant 17 mois, pour Maxime, l'appartement de Nadia est « sa prison de souffrance, de rage, de colère, de peines et de douleurs ». Elle sait parfaitement l'isoler de relations amicales et professionnelles. Sa carte bleue personnelle lui est confisquée. Son téléphone portable est brisée contre un mur. A cause de retards répétés, il le confie : « je suis licencié ». « Depuis que je suis avec elle, je ne parviens plus à être lucide », avoue-t-il presque avec honte. En plus de l'emprise psychologique, les coups ne tardent pas à pleuvoir. Des fois sans la moindre raison apparente.

« Pourquoi a-t-elle fait ça ? Qu'est-ce qui, dans son esprit, a justifié d'en venir aux mains ? » Incompréhension, questionnement et introspection. Trois mots qui qualifient Maxime lors des violences de son bourreau. A cause de « verrous psychologiques » et d'une éducation qui l' « interdit de lever la main sur une femme », il reste sans agir. Nadia repousse sans cesse la faute sur sa victime : « Si tu ne m'avais pas cherchée, je ne t'aurai pas envoyé à l'hosto, tout ça c'est de ta faute ! » Les jours, les mois passent et la vie de Maxime devient une « longue et douloureuse servitude ». A force de se faire battre, il ne réagit plus aux agressions. Ainsi, Nadia redouble de violence à son égard : « […] bien souvent, je finis avec un nombre conséquent d'hématomes aux visages, le nez en sang, des bleus, des cocards dans tous les sens ». Cloison nasale cassée, oreille déchirée, pommette lacérée et crane criblé de coups.

En 2009, le calvaire s'arrête. Après une partielle reconstruction psychologique et des opérations, une instruction s'ouvre. Un procès sera tenu contre Nadia. « Je n'aspire qu'à construire ma vie : avoir un travail, une maison, une femme, des enfants ». Et on lui souhaite sincèrement.
Lien : http://enjoybooksaddict.blog..
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Livre dévoré en quelques heures... J'ai été happée par ce témoignage aussi bouleversant que glaçant. Difficile de faire face à cette réalité qui nous envoie en pleine figure son flot de violence et de cruauté. Un peu abasourdie, j'ai comme été anesthésiée, les larmes restant étrangement bloquées dans ma gorge... Il est à espérer que ce sujet devienne moins tabou dans un prochain avenir et permettre ainsi aux victimes de pouvoir se libérer de ces atrocités...
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Incroyable témoignage de Maxime, homme battu . Son bourreau, une femme (ou plutôt un demon) qui a profiter et tendu un piège à ce gentil et naïf Maxime. Il raconte son histoire avec sincérité et troublant de tendresse. Histoire vraiment impensable ! A lire absolument !!!
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Voici le récit de l'auteur
Ce dernier est effroyable et permet au lecteur de vivre ce qu'il a vécu, enfin de voir sa manipulation vis à vis de sa compagne Nadia
Nous parlons de plus en plus des violences conjugales mais faites aux femmes et moins celles des hommes
Ce récit en est la preuve
Cela met également en lumière une chose importante : pour un homme, le fait d'être sous l'emprise d'une femme est très mal vu par la société, et cela peut l'empêcher de demander de l'aide
Ce texte m'a révolté mais également ému quand au point de vue des parents
Je peux en tirer une conclusion
Que ce soit un homme, une femme, un couple hetero, ou homosexuel, ces violences existent !
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Livre vraiment géniale et vraiment bouleversant qui montre que la violence n'a pas de sexe.


Je recommande!
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