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Il faut un courage incroyable pour écrire un tel livre !

Dans ce témoignage déchirant, Maxime Gaget nous raconte les violences conjugales qu'il a enduré pendant plus d'un an auprès de sa compagne.
Habituellement, nous avons affaire à des femmes qui osent parler de leur calvaire, tandis que la parole des hommes battus reste encore aujourd'hui un tabou.
En sachant qu'en moyenne un homme décède tous les 13 jours sous les coups de sa compagne, il est temps de prendre en compte cette réalité et de parler de l'inacceptable.
Maxime Gaget a osé le faire pour que ces situations dramatiques ne soient plus gardées sous silence.

Maxime nous raconte son histoire depuis la rencontre avec celle qu'il surnomme Nadia, jusqu'à sa difficile reconstruction.
Il parle avec courage et franchise de sa déchéance. On comprend comment au fil des jours et des mois, il a pu se retrouver sous l'emprise de cette femme.
C'est un livre assez dur à lire car sans surprise, la violence va crescendo.
Il décrit notamment les moments les plus douloureux qui sont d'une extrême violence. Les pires sévices sont endurés comme la séquestration, les coups, les insultes, la privation de nourriture, les brûlures, l'humiliation, la réduction en esclavage... certaines situations peuvent même nous paraître surréalistes, mais Maxime nous fait bien comprendre qu'il n'était plus lui-même à cette période de sa vie.
Sa vulnérabilité est à la fois touchante et effrayante quand on constate que certains êtres pervers et barbares comme Nadia, profitent de cette fragilité pour assouvir leurs pulsions violentes et destructrices.

C'est un témoignage éprouvant mais utile pour que les hommes qui subissent des violences psychologiques et physiques s'expriment enfin sans honte.
Bravo à l'auteur pour son combat et pour les actions qu'il met en place encore aujourd'hui afin de faire évoluer les mentalités.
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Je ressors de ce livre tout simplement bouleversée, émue, triste, énervée et surtout stupéfaite. Triste histoire.
Alors, il est clair que c'est un sujet très, très tabou. Déjà que pour une femme battue par son conjoint reste vraiment délicat à en parler. Il faut donc beaucoup de courage pour se confier à autrui mais qu'en est il quand les rôles sont inversés ? Parce que là, pour le coup, il s'agit bien d'un homme battu par sa compagne. Cette histoire est véridique puisque c'est l'auteur lui-même, Maxime, qui se confie à nous. Il nous parle de son cauchemars avec cette femme, Nadia ; cette tortionnaire, son bourreau, le diable en personne. Rendez-vous en enfer, les gars. Alors à travers sa plume, on ressent toute la détresse de cet homme, qui, je vous assure, rend complètement dingue le lecteur. Je me suis demandée à plusieurs reprises, pourquoi il était encore là près d'elle ? Au point même de me dire s'il n'était pas tout simplement aussi maso qu'elle ?! Il y a de quoi se poser des questions, non ? Alors, on lit parce que finalement la fin est proche, espérant bien évidemment qu'il pourra réussir à bouger de là (il serait vraiment temps) et pourtant, les coups, les blessures et tout autre objet se trouvant dans le domicile... continuent à tomber en masse. Quand est-ce que tout cela va s'arrêter, hein ?? de la méchanceté pure et gratuite doublé d'une cruauté hallucinante. J'avais la nausée, du dégoût, de la haine et un peu de pitié pour lui ; parce que pour moi, un homme est censé être beaucoup plus fort physiquement qu'une femme, et pas une fois, il a esquivé les coups ou alors, j'ai mal lu. Quoi qu'il en soit, plus d'une fois, il avait cette possibilité de partir et il était encore là comme un automate. On appelle ça le verrou psychologique. Il ne peut donc plus rien faire à part encaisser. Verrouiller de l'intérieur le pauvre. On envie de le pousser, de lui dire : Maxime, punaise, tu fous quoi là ? Barre-toi.
Alors, oui, on se permet de juger. Juger, c'est facile, ça c'est certain mais au final, on n'est pas à sa place. Son éducation fait qu'il ne pouvait pas lui rendre les coups. On ne tape pas une femme. POINT. Et là pour le coup, elle aurait bien méritée une bonne droite, cette garce manipulatrice. Oh que oui. Pis la fin, quelle joie immense, si on peut dire ça comme ça, car bon, tout n'est pas terminé mais bien mieux que le début. Il faut attendre encore de longs, longs mois pour voir le bout du tunnel. Une histoire pareille, c'est totalement impossible d'en sortir indemne physiquement et psychologiquement. Il faut des années de récup, punaise. J'avais vraiment trop les nerfs. du mal à avancer dans ma lecture à cause de certains passages qui bouleversent totalement l'esprit. Quant à la fin, la lettre des parents, quelle émotion. C'est triste, c'est beau. On se met à la place des parents. On pleure pour eux. On a mal pour eux mais ils sont là pour lui.

Moi : Quelques brides de mon enfance remontent à la surface. J'entends encore les cris, les hurlements, les pleurs de mon voisin. Cet homme battu pratiquement tous les jours par sa femme. Je l'entendais hurler comme un enfant dans le corps d'un homme pour toutes ses blessures internes et externes. J'étais là, pétrifiée dans la cuisine. Pis un jour, il est venu se réfugier chez nous. C'est pour cette raison que j'ai voulu me lancer dans cette lecture. Pour mieux comprendre. Je ne savais pas que cela pouvait exister. A vrai dire, j'avais complètement effacé tout cela de ma mémoire. Comme un choc. Et c'est en découvrant ce livre Ma compagne, Mon bourreau, que tout est remonté à la surface. Aujourd'hui,je me demande ce qu'il est devenu, mon voisin de l'époque. S'il a eu cette force de s'échapper ou de trouver une aide extérieur. Je l'espère en tout cas.

Cher auteur, quel courage de partager tout cela avec nous. Je ne vous juge pas mais un grand respect. Pour ma part, je recommande ce livre (papier ou numérique).

Lien : http://www.hamisoitil.fr/201..
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Ce livre est un témoignage saisissant de violence conjugale, où l'agresseur et la victime ne sont pas ceux auxquels on s'attend d'habitude. C'est en effet un homme ici qui subit les coups et les humiliations de sa compagne, montrant bien que la violence n'est pas nécessairement liée au genre.

On comprend à travers ce récit les rouages psychologiques qui se mettent peu à peu en place dans ce type de relation, qui ressemble en tous points à celle qui s'établit dans le cas inverse où c'est l'homme qui frappe sa femme.

Si l'on a souvent envie de secouer le narrateur, de le pousser à riposter, ou du moins à fuir, et qu'on a du mal à accepter l'idée qu'il en soit incapable alors même qu'il est physiquement en mesure de le faire, on voit très bien ce qui se joue : au début, des barrières culturelles très fortes l'empêchent de se défendre, car il est impensable pour lui de lever la main sur une femme. On peut ajouter que son caractère plutôt passif, sa timidité et son manque d'expérience n'ont pas non plus dû jouer en sa faveur. Avec le temps, l'emprise de sa partenaire est telle (elle l'a isolé de tous ses proches, lui a confisqué ses papiers et cartes de crédit, le prive de tout, le séquestre chez elle et fait de lui son esclave) qu'il n'est plus que l'ombre de lui-même et ne songe même plus à réagir. A la fin, jusqu'à ce qu'une intervention extérieure le sauve, il est de toute façon dans un tel état de faiblesse qu'il ne pourrait même pas physiquement se défendre.

Cela montre bien, qu'elle vienne d'un sexe comme de l'autre, que la violence conjugale n'est pas liée à la force physique mais à un ascendant psychologique de l'un des partenaires sur l'autre.

Ce récit est très perturbant ; je l'ai lu quasiment d'une traite, avec cette sorte de fascination un peu morbide que l'on peut parfois éprouver devant le spectacle de l'horreur. Néanmoins, il faut le prendre pour ce qu'il est : un témoignage, et pas autre chose. Ce n'est pas de la littérature ; il n'est pas particulièrement bien écrit. Mais faire du style n'est sans doute pas le but de l'auteur.

Certaines formulations sont parfois maladroites, il y en a une qui m'a particulièrement agacée, quand il raconte les débuts de sa rencontre avec Nadia, qu'il voit en compagnie d'une amie à elle : "Une chose est évidente : elles sont très extraverties. Avec un peu de recul sur cette situation, ce comportement aurait dû m'alerter." Ouais... Là, quand même, je ne peux pas m'empêcher de trouver cette remarque super sexiste : du coup, une fille extravertie serait potentiellement violente, et il faudrait donc se méfier de toutes ces dangereuses filles extraverties, prendre ce comportement comme un signal d'alerte ? Cela n'a aucun sens. Bref.

Quoi qu'il en soit, c'est une bonne chose que ce livre existe, pour briser le tabou qui pèse sur les hommes battus - sans oublier pour autant les femmes, qui restent beaucoup plus nombreuses à subir les coups de leurs conjoints.
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Une réelle déception que ce livre !
La vie commune de deux êtres qui n'auraient jamais du se rencontrer et qui sont à mon sens, des cas psychiatriques extrêmes, l'une pour son excès de violence, et l'autre, pour son incapacité totale à réagir.
De plus, le style laisse vraiment à désirer ; bâclé, rien de recherché…
Je m'étais attendue à beaucoup mieux après la publicité faite pour cet ouvrage, et en comparaison des autres livres de violence conjugale que j'ai déjà lus.
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Société
Les hommes battus : les grands oubliés des violences conjugales
Maxime Gaget a sorti son livre le 12 février, en homme victime de coups, il livre son expérience douloureuse.
« J'ai été marqué au fer rouge, choqué par cette violence insensée. La mort a bien failli me rattraper ». Maxime Gaget, 37 ans, auteur du livre « Ma compagne, mon bourreau », n'épargne pas le lecteur dans ses déclarations. Son ouvrage est publié aux éditions Michalon le 12 février 2015. Au sein de ce témoignage, il relate sans crainte sa douloureuse expérience en temps qu'homme battu. Un statut difficile à faire prévaloir quand la société fait le parallèle entre l'homme et la virilité.

Maxime est développeur en informatique et parle pour la première fois à son futur bourreau Nadia, (son nom a été modifié dans le livre), sur un tchat en 2007. Dès la première rencontre, un sentiment interpelle le jeune homme. « Quelque chose m'ordonne de prendre mes jambes à mon cou et de filer loin d'ici, de fuir ». Jusqu'à son emménagement chez elle, la litote reviendra sans cesse : « […] toujours ce même sentiment m'ordonnant de prendre mes jambes à mon cou ! » Il avouera lui-même qu' « il y a quelque chose d'étrange, de magnétique, d'irrationnel dans cette attirance ». Un béguin qui aurait pu lui coûter la vie.

Pendant 17 mois, pour Maxime, l'appartement de Nadia est « sa prison de souffrance, de rage, de colère, de peines et de douleurs ». Elle sait parfaitement l'isoler de relations amicales et professionnelles. Sa carte bleue personnelle lui est confisquée. Son téléphone portable est brisée contre un mur. A cause de retards répétés, il le confie : « je suis licencié ». « Depuis que je suis avec elle, je ne parviens plus à être lucide », avoue-t-il presque avec honte. En plus de l'emprise psychologique, les coups ne tardent pas à pleuvoir. Des fois sans la moindre raison apparente.

« Pourquoi a-t-elle fait ça ? Qu'est-ce qui, dans son esprit, a justifié d'en venir aux mains ? » Incompréhension, questionnement et introspection. Trois mots qui qualifient Maxime lors des violences de son bourreau. A cause de « verrous psychologiques » et d'une éducation qui l' « interdit de lever la main sur une femme », il reste sans agir. Nadia repousse sans cesse la faute sur sa victime : « Si tu ne m'avais pas cherchée, je ne t'aurai pas envoyé à l'hosto, tout ça c'est de ta faute ! » Les jours, les mois passent et la vie de Maxime devient une « longue et douloureuse servitude ». A force de se faire battre, il ne réagit plus aux agressions. Ainsi, Nadia redouble de violence à son égard : « […] bien souvent, je finis avec un nombre conséquent d'hématomes aux visages, le nez en sang, des bleus, des cocards dans tous les sens ». Cloison nasale cassée, oreille déchirée, pommette lacérée et crane criblé de coups.

En 2009, le calvaire s'arrête. Après une partielle reconstruction psychologique et des opérations, une instruction s'ouvre. Un procès sera tenu contre Nadia. « Je n'aspire qu'à construire ma vie : avoir un travail, une maison, une femme, des enfants ». Et on lui souhaite sincèrement.
Lien : http://enjoybooksaddict.blog..
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Maxime Gaget raconte son histoire. L'histoire d'un homme battu par sa femme. Il témoigne d'une réalité soigneusement cachée par la société. Maxime raconte avec beaucoups de détails ce que lui fait subir sa conjointe. J'ai été à la fois bouleversé par son récit, et choqué par la soumission de cet homme. Maxime Gaget aurait pu partir des centaines de fois, mais non, il continuait de rentrer chez elle tous les soirs. Il est certain que quand un monstre rencontre un être pathologiquement incapable de réagir on peut s'attendre à tout. Je ressors de ce livre bouleversée, énervée, mal à l'aise, émue…
Lien : https://fendiwild.wordpress...
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Livre dévoré en quelques heures... J'ai été happée par ce témoignage aussi bouleversant que glaçant. Difficile de faire face à cette réalité qui nous envoie en pleine figure son flot de violence et de cruauté. Un peu abasourdie, j'ai comme été anesthésiée, les larmes restant étrangement bloquées dans ma gorge... Il est à espérer que ce sujet devienne moins tabou dans un prochain avenir et permettre ainsi aux victimes de pouvoir se libérer de ces atrocités...
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Un témoignage comme celui-ci, on n'en lit que très rarement. Un homme battu par sa compagne et oui cela existe, peut-être plus qu'on ne le croit. On a du mal à imaginer ce scénario inversé, souvent on pense aux femmes et très peu aux hommes. Il a eu le courage, peut-être un peu tard, mais il l'a fait, il en a parlé. Certainement qu'il n'oubliera jamais, qu'il gardera des séquelles toute sa vie, mais au moins il a dénoncé ce genre de violence qui fait encore parti des sujets tabous. Un témoignage touchant.
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Maxime, 29 ans, rencontre Nadia, de 7ans son aînée. Il va subir les coups de sa compagne.
Vous l'aurez compris, ici il est sujet d'un sujet tabou dans notre société: la violence conjugale des femmes envers les hommes.
Au fil de ce témoignage, vous verrez qu'il en ressort les mêmes mécanismes que dans la violence conjugale faite aux femmes : brimades, humiliation, coups, chantages, ... Nadia est une perverse, manipulatrice, qui va l'isoler physiquement (par l'enfermement et envers sa famille ) et psychologiquement. .. de plus, on apprendra par la suite qu'elle n'en était pas à son coup d'essai
Maxime est quant à lui un jeune homme plutôt naïf et inexpérimenté et c'est peut-être ce qui m'a dérangé à la lecture (il n'avait pas eu de relations amoureuses, a donné le code de sa carte, juste dormir chez elle,...).
Néanmoins, c'est un témoignage utile et je salue le courage de cet homme d'avoir osé témoigné.
Bref, à lire pour s'informer!
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Un livre qu'il me tardait de lire. En effet, il est tabou de parler des violences faites envers les hommes. de plus, je suis toujours intriguée par les faits réels.
J'avais entendu parler de l'histoire de Maxime Gaget dans une émission télé, il y a quelque temps déjà.
J'avais été abasourdie par son histoire, et admirative de voir son combat. le fait de témoigner est important et essentiel pour empêcher les bourreaux de continuer à user de violence.

Dans le livre, Maxime nous raconte sa rencontre avec celle qui sera son bourreau, puis la période où il a vécu chez elle et enfin, son retour auprès de sa famille.
Il y a des moments très difficiles à lire. Il paraît dingue de voir qu'une personne puisse traiter quelqu'un de la sorte mais aussi, de voir qu'un être humain puisse endurer tout ça. le schéma décrit est assez "classique".
Quand il rencontre cette femme, Maxime a un léger mauvais présentiment mais n'en tient guère rigueur. Il constate rapidement des gestes de violence qu'a sa compagne. Il subit très vite les violences verbales et surtout les coups. Il ne part pas de suite, étant choqué, perdu, amoureux et espérant (comme très souvent) que la personne puisse changer. Sa compagne lui retire ses cartes de crédits, son téléphone, elle fait en sorte que Maxime n'ait plus aucun lien avec sa famille. Elle l'isole complètement. Elle le maltraitera de plus en plus, devant ses propres enfants qui plus est.

C'est un calvaire sans nom qui est décrit. Autant de violence ne peut être acceptable et compréhensible.
Toutefois, j'ai eu un certain regret en finissant ce livre.
Il m'a semblé que celui-ci ait été écrit (trop) rapidement.
J'ai eu la sensation qu'il manquait des éléments, peut-être même de "profondeur".
La manière dont le livre est écrit semble parfois un peu maladroite...
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