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Critique de Lucie_Ash


Heureuse que je suis d'avoir réussi à lire un roman de 200 pages pendant mes vacances tumultueuses, je le suis d'autant plus de pouvoir chroniquer en avant-première Frappabord, de Mireille Gagné. Je remercie chaleureusement les éditions Québecoises La Peuplade et Babelio pour l'envoi de ce service presse, qui paraîtra le 17 janvier.

J'avais lu précédemment un autre roman de Mireille Gagné, le lièvre d'Amérique, que j'avais beaucoup apprécié à l'époque où ma meilleure amie me l'avait offert. Ne l'ayant pas chroniqué à l'époque, j'ai un peu oublié la nuance de ce que j'avais ressenti pendant ma lecture... Ahem.

Dans Frappabord, nous suivons trois personnages dans chaque chapitre : une mouche (le fameux frappabord), Théodore, et Thomas. La première parle peu dans ses parties, mais est très expressive et explicite. Théodore, contemporain du frappabord, est un employé d'usine timide vivant dans un futur proche caniculaire où la violence règne. Enfin, Thomas est un entomologiste recruté par l'armée pour une mission top secrète en pleine seconde guerre mondiale, sur une île obscure.

L'idée est remarquablement bonne. Crédible à tous niveaux, quand on sait quelles expérimentations ont pu être menées pendant les temps de guerre. Glaçante, même. L'autrice joue avec la tension du lecteur, visiblement très renseignée sur son sujet, et crée presque un thriller. Nous avons les pensées du frappabord, les conséquences des recherches sur l'île, et ce qu'il s'est réellement passé en 42. Petit à petit, tout se démêle jusqu'à atteindre ce moment où tout fait sens.

D'un côté, j'ai bien aimé ma lecture. J'ai été très intéressée par le projet de l'armée et ses effets ; j'ai été conquise par le plaidoyer écologique de Mireille Gagné. Curieuse du grand-père de Théodore. Transportée par la mouche.

Et d'un autre côté, j'ai été gênée par plusieurs aspect de ce livre. D'abord, je trouve que les personnages manquent de personnalité, de profondeur. J'ai eu l'impression que ça aurait pu être n'importe qui (c'était peut-être le but ?), et malheureusement je n'ai pas réussi à m'attacher à eux (à part peut-être au grand-père de Théodore, un personnage secondaire surprenant). le peu d'interactions avec les personnages féminins m'a semblé inodore et sans saveur. C'est peut-être un manque d'épanchements...? Aucun personnage ne fouille vraiment ses ressentis, le roman est court, il reste un peu en surface à mon sens... Même les animaux de laboratoire ne m'ont pas poussé une larme au coin de l'oeil (mais ça, c'est un point plutôt positif). Ensuite, j'aurais aimé aussi je crois que le roman soit plus long, pour avoir plus de temps pour développer le contexte et les événements. En fait, j'ai manqué de détails, je crois.

En bref, je suis un peu partagée. C'est un roman que j'ai lu en deux fois au milieu des fêtes de famille, et j'aurais aimé l'aimer plus, parce que l'autrice, parce que le sujet, parce que la maison d'édition. Ça n'aura pas marché pour moi cette fois, mais toute une bibliothèque ne peut être remplie de coups de coeur !
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