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Critique de Arakasi


Contrairement aux deux volumes précédents, « Domaine du rêve » se présente sous la forme d'un recueil de nouvelles graphiques. A travers quatre histoires courtes, Neil Gaiman approfondit son univers en promenant son lecteur aux frontières du rêve et de la réalité. Les personnages principaux de ces nouvelles sont généralement des mortels, les Eternels – principalement Dream et sa soeur Death – n'y faisant que de brèves apparitions. Les quatre nouvelles étant un peu inégales, quoique toutes intéressantes, je me pencherai surtout sur les deux qui me paraissent les plus réussies.

Dans « Calliope » (1ère nouvelle du volume), un jeune écrivain à succès se morfond, incapable de débuter son deuxième roman. Par miracle, il parvient à emprisonner Calliope, la muse de la Poésie, et à l'enfermer dans son grenier. En la violant chaque jour, l'écrivain parvient à trouver l'inspiration et accumule les chefs d'oeuvre et les best sellers. Il y aura, bien entendu, un prix à payer tôt ou tard… Une histoire cruelle et pleine d'autodérision sur l'angoisse de la page blanche et les extrémités auxquelles tout un chacun est capable de se livrer pour la gloire et la promesse du succès.

« Songe d'une nuit d'été » (3e nouvelle) entraîne le lecteur au XVIe siècle en la compagnie de l'illustre William Shakespeare himself (personnalité probablement chère au coeur de Gaiman puisqu'elle apparait régulièrement dans la série des « Sandman »). Dans le tome précédent, on avait assisté au fil du récit à la brève rencontre entre Shakespeare et Dream qui lui avait promis le don de faire rêver les hommes si celui-ci lui écrivait deux pièces. « le Songe d'une nuit d'été » est la première. Dans la nouvelle de Gaiman, la troupe de Shakespeare se produit devant le Seigneur des rêves pour soumettre la pièce à son approbation. Mais celui-ci a amené avec lui d'étranges amis venus du monde des fées, dont la reine Titania et le roi Aubéron en personne. Apprécieront-ils la représentation ou s'offenseront-ils de l'impudence de ces mortels qui osent mettre en scène leurs déboires sentimentaux ? Une belle histoire à nouveau, doublée d'un hommage touchant au plus grand conteur de la littérature anglaise.
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