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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Sur la foi d'une critique enthousiaste , j'ai entrepris de lire ce premier roman . Un livre présenté comme poétique , fantastique et vertigineux, bourré de trucs formidables ("puissance d'évocation", "roman-monde", tout ça) .
Bref, je l'ai lu.
J'aurais pas dû.
Parce que très sincèrement, je ne trouve rien de positif à en dire. L'histoire est relativement banale : une zone a disparu dans un cataclysme dont on ignore la nature précise, une rumeur revient tous les dix ans hanter la population, des gens ont le sentiment confus de savoir ce qui perturbe ce monde mais - fatalement - ne parviennent pas à s'en rappeler et deviennent plus ou moins dingos. Ah oui, j'oubliais: un enfant seul et ensauvagé obsède tous les personnages de l'histoire, présentés l'un après l'autre au fil des chapitres, et qui fournissent différents points de vue sur ce qui s'est passé. En gros, le début de "Rencontres du 3e type" avec un zeste d' "Inception", on secoue bien tout ça et on rajoute un peu de cul, d'exotisme et de sable. Voilà, ça fait un gros pâté et tout le monde est content.
L'écrivain doit être content, lui, parce qu'il se voit écrire comme d'autres s'écoutent parler. le style est prétentieux, voire ampoulé par moments, et c'est bien dommage qu'il n'ait pas réussi à placer le mot "coruscant" parce que je l'aime bien. Pour le reste, je crois qu'il a fait carton plein, se permettant même une sorte d'auto-congratulation à travers le personnage d'une enseignante en transe qui subjugue ses étudiants par la puissance de son discours.
Et pourtant c'est vrai, quelquefois les mots nous entraînent, et l'on se préoccupe peu de savoir ce qu'ils racontent si la beauté est au rendez-vous.
Parfois, mais pas là. On est bien loin de Montmartre, Blaise. Pardon, Basile. On est même très loin d'un roman abouti. D'une histoire charpentée. Une astuce narrative mille fois rebattue - le changement de perspective - ne fait pas la grandeur d'un texte. Pas plus que les crises de nerfs à l'écran ne font les grands acteurs. Pas davantage la vélocité les bons musiciens.
On peut se faire plaisir en écrivant, je pense, et c'est même recommandé. On peut se faire plaisir de bien des façons. Mais ce n'est peut-être pas nécessaire de partager cela avec autrui. Et dans bien des cas c'est même recommandé de garder pour soi certaines choses.
J'espère donc que ce premier roman sera le dernier.



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Moi aussi, j'ai lu ce livre parce que la critique était enthousiaste.
Et bien, moi je ne le suis pas, pas du tout.

Et cela m'inspire des considérations sur tous ces romans contemporains (à ne pas mettre tous dans le même panier peut-être...)

Depuis quelques années, les auteurs nous balancent des thèmes et des textes qu'ils veulent originaux... et c'est d'un ennui profond.

Depuis que le roman existe, les auteurs reconnus, talentueux, ont écrit sans avoir besoin de tirer sur la corde pour essayer d'accrocher un lectorat.

Ce sont le style, les qualités littéraires, en un mot le "talent" de traiter un sujet même rebattu, qui font un grand écrivain.


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