Lu dans le cadre de l'opération Masse Critique de la rentrée littéraire, j'ai sélectionné «
Les sables » de
Basile Galais pour plusieurs raisons.
D'abord, parce que la quatrième de couverture ainsi que certaines critiques élogieuses vendaient du rêve : un « roman-monde », rien que ça !
Aussi, parce que j'aime généralement beaucoup les publications d'
Actes Sud, dont certaines abordent l'étrange avec brio, comme dans les romans de
Yôko Ogawa.
Enfin, parce que les thématiques annoncées dans ce premier roman intriguant n'ont pas manqué de me rappeler l'exceptionnel «
Ubik », de
Philip K. Dick. Chef d'oeuvre de science-fiction existentielle sur le sens du réel, «
Ubik » évoquait déjà, à la fin des années 1960, des mondes parallèles, la mort d'un guide spirituel, les fake news (Dick a même créé ce terme) et les pouvoirs de l'imagination.
Je me demandais ce que tous ces ingrédients pourraient bien donner avec une station balnéaire en toile de fond.
J'étais donc plutôt emballée par le pitch de ce premier roman aux accents mystérieux et « vertigineux »… malheureusement, j'ai eu un mal fou à rentrer dans l'histoire !
J'ai dû reprendre la lecture depuis le début (après les tout premiers chapitres) à trois reprises. Et pourtant, j'aime les livres exigeants, décalés et étranges !
Finalement, je suis contente d'avoir persévéré (je n'aime pas ne pas finir un roman et «
Les sables » comportait des éléments prometteurs), mais comme cette entrée en matière fut laborieuse !
Les points positifs :
L'auteur a su créer un univers sensoriel avec une ambiance floue et inquiétante, dans un style recherché et poétique. Les descriptions lyriques des paysages sont très réussies, surtout pour un premier roman. C'est un texte qui plaira certainement aux lecteurs en quête d'originalité.
Ce qui ne m'a pas plu :
D'un point de vue narratif, «
Les sables » n'a pas vraiment fonctionné pour moi, peut-être à cause du rythme ou des personnages, auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher ?
La fin de chaque chapitre se ressemble et le ton est monocorde… cela devient lassant, à force. J'aurais voulu plus de surprises, de l'humour surtout, pour équilibrer cette atmosphère étouffante et ces pensées un peu trop sérieuses.
En somme, ne s'agirait-il pas ici d'une sorte d'exercice littéraire, plus proche d'une performance artistique conceptuelle que d'un véritable conte onirique/texte dystopique ?
Car tout au long de la lecture de ce roman, j'ai gardé une impression déconcertante de patauger (un peu comme dans des sables mouvants, tiens !). Si c'est l'effet recherché, pourquoi pas ? Mais seulement un temps. J'aurais préféré une histoire qui me captive un peu plus.
Le verdict :
J'attendais sûrement trop de ce roman. Je suis déçue de ne pas l'avoir plus apprécié.
Un grand merci à Babelio et à
Actes Sud pour l'envoi du livre !