Citations sur Ms Alvarez et Wilfried Bosco : Les Ombres de Salem (15)
Et puis, pour être tout à fait honnête, je préfère écrire que de dire les choses. Parler, c’est se précipiter.
Prévention, protection, assistance, ressources, soutien de la hiérarchie, blablabla... Ma boss a déversé la logorrhée habituelle et bien rodée fournie par les ressources humaines, un discours censé déstabiliser le participant, anesthésier son esprit critique en jouant avec son affect.
On est dans les humiliations quotidiennes, les vexations à répétition. Les types qui te coupent la parole, pas pour rebondir sur ce que tu viens de dire, pas pour débattre avec toi, non, ils te coupent la parole comme si tu ne l'avais jamais prise, parce que ton avis de femme ne compte pas.
Ne les appelez plus "sorcières", par pitié. Innocentes
Déjà, je sens l’assaut de la culpabilité. C’est comme ça quand on est une fille. La honte et la culpabilité sont nos sentiments premiers. Quoi qu’il se soit passé, quoi qu’on ait fait, nous, les filles, on commence toujours par se demander ce qu’on a pu faire de mal, ce qu’on a bien pu provoquer.