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Critique de Ileauxtresors


À l'image du paysage londonien tout en clair-obscur sur la couverture, cette lecture s'est révélée particulièrement contrastée. Raisonnable, j'avais patienté jusqu'à la sortie de ce roman en poche mais j'avais très envie de m'y plonger. Pour la distraction bienvenue offerte par l'immersion dans une enquête aux multiples ramifications qui serait, j'en étais sûre, à la hauteur des précédentes. Pour le plaisir de retrouver un duo de détectives auquel je me suis attachée au fil des tomes. Et, il faut bien le dire, pour savoir enfin comment évoluerait leur relation.

Très vite, j'ai eu le sentiment que ces promesses seraient tenues. L'intrigue est savamment construite à partir des souvenirs qui hantent un jeune homme tourmenté – des évocations anciennes, qui remontent à son enfance, mais dont l'écho continue de résonner. Cormoran et Robin décident de les prendre au sérieux et amorcent une enquête qui les mène du palais de Westminster aux bas-fonds de Londres où des militants se mobilisent contre la tenue des jeux olympiques. Des mondes qui devraient rester hermétiques, mais les interférences nombreuses se révèlent au fil des recherches…

Comme toujours, le regard sur la société britannique contemporaine est impitoyable, notamment sur les hautes sphères qui sont dépeintes au vitriol. Sans être familière de ce milieu très exclusif, j'ai le sentiment que ce portrait est juste et représentatif, du moins de ce que la couverture médiatique donne à voir de la politique outre-Manche (et pas seulement là-bas !). Robert Galbraith, alias J.K. Rowling, connaît son affaire et sait dévoiler l'affaire par petites touches piquant notre curiosité, pimentées par les dilemmes personnels des deux détectives.

Je n'ai donc pas boudé mon plaisir et je me suis laissé balader avec entrain… jusqu'à la page 900. Et là, blanc mortel, je n'ai pas compris ce qui arrivait : l'affaire s'est résolue en deux temps, trois mouvements, me donnant rétrospectivement l'impression qu'une bonne partie de ce qui précédait n'avait servi qu'à m'égarer, voire relevait d'une immense manoeuvre de diversion.

Je lirai quand même le prochain tome, à paraître au mois de septembre en langue originale, notamment pour connaître l'évolution personnelle des deux protagonistes. Cela dit, j'ai eu le sentiment, en lisant ce quatrième tome, que leur sort ne pourrait pas rester éternellement suspendu. Troubled Blood devra donc relever le défi d'achever cette série en beauté, ou de parvenir à la renouveler.
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