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Critique de dancingbrave


Aurait pu faire mieux.

L'introduction est déjà, à elle seule, un résumé des plus clairs de ce que l'égalité d'Einstein fait intervenir. Ca commence bien. On aimerait se croire revenus en cours de physique avec le meilleur prof que nous ayons eu et en comprenant tout. Il reste donc à l'auteur à tenter de nous en expliquer le sens de cette égalité et ça c'est une équation pas du tout simple à résoudre.

Christophe Galfard va clairement nous exposer en quoi Newton avait certes interprété notre univers, mais aussi quelles étaient les limites de son raisonnement ; celles de la petite sphère dans laquelle nous vivons, une sphère qui flotte entre l'immensément grand et l'immensément petit que nous ne voyons pas et ne pouvons connaître que depuis quelques décennies. Une approximation donc.

Il va tout aussi adroitement nous faire comprendre tous les éléments sur lesquels s'appuient les raisonnements d'Einstein, tels :
la constance de la vitesse de la lumière, l'impossibilité de la dépasser, la notion de masse et celle d'énergie.

Ensuite, afin de pousser ses explications, il aborde encore judicieusement les thèmes plus vastes qu'ont révélé Einstein et ses illustres précurseurs, tels :

La lumière est une onde électromagnétique mais est aussi corpusculaire
C'est une onde qui se déplace sans support - « l'éther » n'existe pas !
Le principe philosophique de relativité générale : les vitesses et les distances ne s'apprécient que par comparaison ; il n'y a pas de point fixe de référence.
Le vide quantique, « mer d'énergie vide », aux capacités de se remplir de particules.
La matière et l'antimatière
Le lien étroit qui unit énergie et matière dans les réactions de fission et de fusion des atomes.

Enfin d'autres thèmes gravitant autour des conceptions d'Einstein sont abordés mais de façon, à mon sens, plus obscures, tels :

Les références aux équations de Maxwell ou aux transformations de Lorentz.
La dilatation et la contraction du temps et des distances selon la relativité restreinte et donc la notion d'espace-temps.
Le fait établit que plus on s'approche de la vitesse de la lumière, plus le temps et donc les distances diminuent et plus la masse augmente.


Le fait qu'à la vitesse de la lumière, le temps s'arrête.

Par contre l'auteur nous dresse le portrait d'Einstein et de son génie fait d'intuition, de vision, de compréhension et aucunement d'expérimentation. Celle-ci étant laissée aux scientifiques qui lui succéderions et qui ne feront que confirmer, en tous points, le nouveau portrait intime du monde qu'Einstein avait su dessiner.


Ainsi, à mon sens, l'égalité E=mc² est parfaitement illustrée et expliquée dans cet essai. Néanmoins il m'a semblé que les éléments constituant le monde compris par Einstein et donc notre véritable monde auraient mérité un effort de vulgarisation plus important. Les exemples choisis par l'auteur m'ont paru peu édifiants et la structuration générale de l'essai, faite d'allers et retours, laisse un sentiment de confusion décevant et c'est dommage.
Je sais que l'exercice est périlleux, mais puisque l'auteur avait décidé d'adopter manifestement le style des ouvrages « quelque chose pour les nuls », ce qui est tout à fait louable, peut-être aurait-il dû accompagner son travail d'illustrations qui auraient sans aucun doute aidé à la compréhension.

Cela reste un ouvrage court, que l'on peut lire et relire très rapidement et très souvent jusqu'à parfaite compréhension.
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