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Critique de Garoupe


Si la Bretagne d'antan m'était contée !

A partir de l'oeuvre de Pierre-Jakez Hélias, Galic et Lizano proposent à la fois le récit de la jeunesse d'un homme de lettres breton, de la genèse de son oeuvre et des racines dans lesquelles il va tremper sa plume. Ce récit est inspiré du livre autobiographique de Pierre-Jakez Hélias « Cheval d'orgueil » dans lequel il relate son enfance (sa vie d'adulte ayant fait l'objet d'un second livre « le quêteur de mémoire »).

Pierre-Jakez Hélias est né en 1914, en plein Finistère, dans une famille de paysans attachés à la terre, bretonne de surcroît, ce qui a tendance à renforcer les liens avec la terre des origines, allez savoir pourquoi… de la petite enfance marquée par l'antagonisme ruralité/urbanité aux études supérieures à l'université de Rennes favorisées par d'excellents résultats scolaires et l'obtention de bourses, Pierre-Jakez Hélias est confronté pratiquement dès la naissance, par l'intermédiaire des ses parents et grands-parents, à la notion d'identité culturelle qui passe déjà par une pratique de la langue bretonne. Ce « régionalisme » se construira d'une part par opposition aux citadins et d'autre part par souci de résistance quand la langue française lui est imposée à l'école.

Pierre-Jakez Hélias puise, dans toutes les occasions offertes par la vie, la force sereine de ses origines et de ce qui constituera son être profond.

La bande dessinée de Galic et Lizano rend merveilleusement compte à la fois de cette enfance et de cette jeunesse qui ont été des fondations plus que séculaire du Pierre-Jakez Hélias et de l'amour que ces deux auteurs (le premier au scénario et le second au dessin et à la couleur) doivent éprouver pour l'auteur dont ils racontent l'histoire.

Pour ce qui est du dessin, les personnages de Lizano ont de grosses têtes pour de tous petits corps : la tête dispose en règle générale d'une hauteur équivalente à celle du reste du corps… cela vous donne un aperçu du dessin. Si cela rend les personnages plutôt attachant, le trait de Lizano ne marque pas suffisamment les visages et brouille parfois la distinction entre les différents personnages et on ne sait plus s'il a dessiné Pierre-Jakez ou un de ses copains.

En dehors de ce petit bémol, ce « Cheval d'orgueil » est un objet bédéistique purement bretonnant largement accessible à toute personne même réfractaire à ce type de considération. Il vaut donc surtout pour ce qu'il raconte et donc le travail de scénarisation de Bertrand Galic.

Lien : http://wp.me/p2X8E2-Cq
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