Claudie Gallay signe ici un très beau roman, profondément émouvant. Il faut dire que, comme toujours, sa plume fait si bien passer les émotions qu'on ne peut qu'être touché.
L'auteur nous raconte à petites touches le quotidien de Jeanne ; un quotidien bien monotone mais qui recèle malgré tout un certain charme. Et puis de menus événements viennent émailler la routine familiale installée depuis des années : une amie quittée par son mari, une soeur enceinte, un amour d'adolescence qui réapparaît, etc. S'ils ne semblent rien changer en surface, ces faits a priori anodins vont profondément ébranler Jeanne et lui faire tout remettre en question.
Comme dans plusieurs de ses autres romans (
Dans l'or du temps,
L'amour est une île,...),
Claudie Gallay place l'art au centre de son texte, s'appuyant ici sur
Marina Abramovic, une artiste dont les performances ont viscéralement impressionné Jeanne, au point qu'elle tente même d'en reproduire certaines. L'art apparaît alors autant comme un moyen d'évasion pour oublier quelques instants la grisaille du quotidien que comme une motivation pour se réaliser.
Mais ce qui m'a le plus émue dans
La beauté des jours, c'est que le texte transpire une profonde nostalgie de ce qui aurait pu être. Un enfant mort-né, un premier amour sans réponse ou n'importe quel choix à faire et ce sont autant de possibles qui restent en suspens et qui, parfois, vous hantent... Un sentiment que
Claudie Gallay évoque avec beaucoup de justesse.
Malgré la tristesse diffuse qui émane du roman, j'ai passé un très bon moment avec
La beauté des jours.
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