Grandir, trouver son chemin, sa place dans le monde, rêver, évoluer et s'adapter, c'est le grand défi de la jeunesse. Luc Chomarat "Le fils du professeur" (La Manufacture de livres), Clara Dupont Monod "S'adapter" (Stock) et Claudie Gallay "Avant l'été" (Actes Sud).
Animée par Élise Lépine, journaliste
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Il est des êtres dont c'est le destin de se croiser. Où qu'ils soient. Où qu'ils aillent. Un jour ils se rencontrent.
Qu'est-ce qui fait que l'on s'éprend, comme ça, au premier regard, sans jamais s'être vus avant ? Il y a des rencontres qui se font et d'autres, toutes les autres qui nous échappent, nous sommes tellement inattentifs... Parfois nous croisons quelqu'un, il suffit de quelques mots échangés, et nous savons que nous avons à vivre quelque chose d'essentiel ensemble. Mais il suffit d'un rien pour que ces choses là ne se passent pas et que chacun poursuive sa route de son côté.
A deux, l'espace change. Le silence n'est plus du silence même si l'autre se tait.
L'amour est la chose la plus brutale qui soit. Tellement soudaine. Il faudrait pouvoir s'en protéger n'est-ce-pas?
Comprendre quoi? Qu'un jour on se réveille et qu'on ne pleure plus? Combien de nuits j'ai passées, les dents dans l'oreiller, je voulais retrouver les larmes, la douleur, je voulais continuer à geindre. Je préférais ça. J'ai eu envie de mourir, après, quand la douleur m'a envahi le corps, j'étais devenue un manque, un amas de nuits blanches, un estomac qui se vomit, j'ai cru en crever, mais quand la douleur s'est estompée, j'ai connu autre chose. Et c'était pas mieux.
C'était le vide.
Ce regret, toujours, de ne pas aimer suffisamment. De rester en lisière... Le manque de toi, je l'ai eu. Je ne l'avais plus. J'aurais voulu l'avoir toujours. C'est ce manque qui me manquait, mais ce manque, ce n'était déjà plus toi.
- Dans les camps, c'était l'horreur mais ça je le savais. Ce que je ne savais pas, c'est que des hommes qui étaient enfermés là-bas ont été sauvés de la mort parce qu'ils se récitaient des poèmes. Des poèmes mais aussi des livres... Ils retrouvaient les mots, les moindres détails. Ils parvenaient à cela. Ils avaient cette force. Et ça les a empêchés de mourir.
J'ouvre le livre.
- Ecoutez, page 106 : "Ce que l'on garde en tête est le seul bien que la barbarie ne puisse vous ôter."
"Vieillir ce n'est rien quand on se souvient. C'est l'oubli qui fait la souffrance."
-Son instituteur dit qu’elle a une mauvaise image d’elle, a précisé Emma.
-On a l’image qu’on nous donne.
Maman, elle fait les marchés. Elle vend des sardines et du poisson sec mais elle veut pas qu'on le dise. Elle dit "produits du terroir"...
Les produits du terroir ! Tu parles, on n'habite même pas la mer.