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Citations sur Là où murmure le vent (10)

Le grand drame de la vie, c'est qu'on a la certitude inébranlable, puisque démontrée depuis des temps immémoriaux, que, demain, il fera jour. Franchement, ça manque singulièrement de singularité et, à la fin, on n'arrive plus à s'y retrouver, à force de répétitions.
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C'est étonnant comme une vie entière et longue peut tenir dans une seule nuit si on se concentre sur ce qui a été vraiment important.
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(...) il n'était pas rare que le ton monte quand sa mère se permettait encore de lui donner son avis sur la situation, tout en l'agrémentant de suffisamment de sourires inquiets pour qu'il s'interdise de la remettre à sa place de mère face à un adulte.
(p. 215)
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Pourquoi Mardi s'appelait-il Mardi, d'abord ? C'est Gabin qui le premier posa la question à Lison.
A cette époque-là, les choses étaient différentes, lui avait-elle expliqué, et, quand il est venu au monde, que son père est allé le déclarer à l'état civil, complètement beurré après avoir fêté la naissance de son fils, et qu'on lui a demandé quel était le prénom de l'enfant, il s'est gratté le front, bien embarrassé et, voyant au-dessus du comptoir le grand calendrier accroché au mur, il avait fermé un oeil pour décrypter ce qui était écrit dessus.
"Va pour Mardi !"
(p. 66)
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tu avais compris qu’avec Solange, le schéma serait différent. Il l’était depuis le début, et après toutes ces années, le désir originel, passionnel avait résisté à l’emprise du temps en reposant sur du vent. Ce n’est pas rien, le vent. On ne le voit pas, mais il est là, on le sent dans les cheveux, sur la peau, contre la paume quand, en voiture, on sort la main par la vitre et que l’on joue avec lui à qui sera le plus fort. C’est toujours lui le plus fort. Un amour qui repose sur du vent a de bonnes chances de résister à tous les temps. Mais enfermez-le dans une maison, dans un appartement, derrière des fenêtres étanches, promenez-le, le samedi, dans des magasins d’ameublement, installez-le à heure fixe devant la télévision, offrez-lui un pyjama, un fer à repasser, des chemises amidonnées, et, au matin, après des nuits de plus en plus sages, vous retrouverez votre lit à peu près dans le même état que la veille, quand vous vous y êtes couchés. L’amour n’aura peut-être pas quitté le confort rassurant de la rengaine quotidienne, mais il roupillera tranquille sur son coussin, se dégourdira un peu les pattes, pas trop loin de sa gamelle, et lèvera un œil blasé mais satisfait en se faisant caresser le ventre. À la fougue ardente, il préférera la paresse ronronnante, estimant que les débuts ne sont pas faits pour durer.
p126
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Elle n'avait même pas envisagé de moderniser la maison, de la mettre à un goût plus actuel, d'y mettre sa patte. Non, elle l'avait prise comme elle était sans bouger un meuble de place, changer la toile cirée ou repeindre les murs, rien.
(p. 210)
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A la fin de la guerre, elle a récupéré un borgne qui n'avait plus rien à voir avec l'homme qu'elle avait épousé et, secrètement, honteusement, elle se disait qu'elle aurait préféré qu'il ne revienne pas. Ç'aurait été mieux pour tout le monde, c'est vrai.
(p. 142)
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Elle a vécu dans la résignation douce, sans colère, sans rébellion, et surtout, sans ressentiment, qu'elle appelle le 'rance sentiment', on ne fait rien de bon avec ça dans le ventre.
Elle n'a même pas haï son père, mais, devenue vieille, elle s'est autorisée à admettre qu'il avait été un sale con. (...) Il trimballait la mine renfrognée de ceux qui se demandent, chaque jour, sur qui ils vont bien pouvoir se délester de ce que l'orgueil les empêche d'identifier comme de la tristesse.
(p. 38)
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Si les hommes et les femmes de là-haut s'enorgueillissent d'avoir "tenu la terre", c'est pour mieux oublier qu'ils en ont été les serfs, de génération en génération dévouée, aliénés, les pieds rivés à elle et le cœur plein du destin à accomplir, en reconnaissance de ce qu'avant eux, d'autres ont enduré. Pour elle. La terre.
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[Il était] fatigué de se retrouver inlassablement dans ce décor sans surprise, fatigué d'être dépossédé de son histoire, pleinement conscient, à ce moment, d'être en train de perdre la boule, fatigué de chercher, à s'en taper la tête contre les murs, fatigué de ce cerveau qui l'autorisait à se souvenir de l'endroit où il était d'usage de pisser mais refusait obstinément de répondre à cette question qui le torturait depuis des jours, ou peut-être bien des semaines : 'Où elle est la petite ? Et qui est-elle ?'
(p. 16-17)
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