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Critique de Patrijob


Est-il si étrange pour un premier roman de se retourner brièvement sur son passé et sur les visages marquants qui l'ont jalonné ?
Que Véronique Gallo ait trempé sa première plume de romancière dans l'encre du destin de sa nonna me semble une évidence, une juste reconnaissance de celle qui, sans doute, a contribué à forger la femme qu'elle est aujourd'hui.

Nous sommes tous et toutes un peu façonnés par nos grands-parents et l'empreinte qu'ils laissent sur nos vies.
Les parents de nos parents, que nous n'avons connus qu'agés et dont nous savons si peu de choses, sont pour nous ces personnes bienveillantes et vénérables qui ont imprégné notre enfance de mille parfums à jamais gravés dans nos mémoires.
De leur passé, nous ne pouvons que glaner ici et là quelques éléments au fil des conversations et tenter d'imaginer une trame qui leur ressemble.

À l'approche de la maladie et de la mort, Véronique prend conscience des fragilités de sa grand-mère, du poids de ses silences.
Dans la préface du livre, Gabriel Ringlet nous dit qu'il arrive qu'enfant, on accouche de ses parents et même de ses grands-parents.
Le rude chemin d'accompagnement parcouru par l'autrice mènera la vieille dame à la libération.

" Tu sais, tu peux partir, Nonna."
" Tu n'es pas toute seule, je suis là, je te tiens la main."

Les rôles s'inversent et cette femme qui n'a été qu'abnégation et service, force et courage, qui a si peu connu l'amour devient l'enfant de sa petite-fille, blottissant sa main dans la sienne au seuil du Grand Passage.

106 pages d'une déclaration d'amour toute simple, d'un portrait de femme parmi des millions d'autres, d'un destin pourtant unique aux yeux des siens.

Une belle découverte pour moi qui ne connaissais pas Véronique Gallo en tant qu'écrivaine.
Et un belle rencontre aux Matins du Livre du Centre Culturel de Huy, avec une jolie dédicace en prime !
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