Tu es la personne la plus importante de ta vie, quoi que tu en penses. Il faut que fasses ce qui est le mieux pour toi.
Pour clore la journée, il lui dirait combien elle lui a manqué, combien il l'aime et à quel point sa présence est inespérée. Sans doute un reste de collection Harlequin qui lui colle au coeur.
Tu es la personne la plus importante de ta vie, quoi que tu en penses. Il faut que tu fasses ce qui est le mieux pour toi.
La vie a un sens dès lors qu'on lui en donne un.
Personne ne croyait en elle. Pas plus qu'elle-même.
La rencontre de deux solitudes laisse beaucoup de place au silence.
Il s’imaginait lui caresser les seins débordant de son tee shirt trop serré, enfoncer sa main dans sa chevelure noire, la baiser dans tous les recoins de l’appartement, surtout sur le sèche-linge, lui attacher les poignets aux rambardes du balcon et la déshabiller entièrement sous les yeux du voisin d’en face, celui qui fume toujours une clope à vingt-et-une heure pile et dont on aperçoit la lueur orange de la cigarette clignoter en pleine nuit.
Comme elle était la première à déplorer son bavardage, personne ne lui en tenait rigueur, et tout le monde le supportait avec délice. Son flot de paroles ne déversait pas de commérages ni de plaintes, mais un flux d’idées ou de questionnements sur les fleurs, les fruits de saison, les membres du gouvernement, les règles du football, les races de chiens, les aliments pour souris, le chauffage au gaz, ou encore les chiffons microfibres. Malgré des footings aussi rares que les journées sans mistral, Véronica porte souvent les dernières tenues de running à la mode Nike, haut et bas bariolés de couleurs criardes, baskets effet feu d’artifice et brassard pour scratcher son smartphone à la partie supérieure de son bras. C’est une fille simple avec qui passer une soirée sans se prendre la tête s’avère être une soirée sans se prendre la tête. Avec qui s’amuser est un amusement.
Avec qui manger des cacahuètes en regardant la télé devient un moment religieux. Sa simplicité accorde le droit à tous ceux qui l’accompagnent de regarder des talkshows stupides et de commenter les commentaires des commentateurs.
" « Vous lisez Voltaire, il vous amène à Diderot, et vous lisez Diderot, vous vous envolez vers les philosophes : Kant, Nietzsche, Spinoza. Leurs théories sont une incitation à vous pencher plus en détail sur d’autres questions : le sophisme, le piétisme, les figures mythologiques, que sais-je encore ! C’est un cercle sans fin. Vous comprenez le raisonnement, mon petit Tonino ? "
Au premier regard, on percevait immédiatement qu’elle était tzigane, mais son Elishova était loin des clichés. Il aimerait parler d’elle, la faire exister, dire à cette jeune inconnue : « J’ai aimé cette femme, la cousine de mon ami Nanosh. Mais c’est compliqué pour un homme sédentaire d’aimer une femme tzigane et pour une femme tzigane d’aimer un homme sédentaire. Ça ne pouvait pas marcher. ».