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Citations sur Les premières ailes d'Israël (48)

15 mai 1949.
[...]
La rue Ben Yehuda avait été contenue par des barrières afin de laisser défiler les brigades de l'Armée de défense d'Israël, ses chars et ses véhicules blindés, devant une foule enthousiaste.
[...]
La foule avait déjà la gorge sèche à force de hurler sa joie. C'est alors qu'un nouveau bruit se fit entendre depuis le nord. Il débuta à la manière d'un vrombissement sourd et lointain, puis enfla en volume. La foule ne comprit pas quelle en était l'origine avant que ce bruit ne soit presque au-dessus d'elle.
Il provenait de vieux appareils mal assortis de l'armée de l'air la plus improbable au monde, qui effectuaient le premier défilé aérien célébrant la victoire d'Israël.
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Le cerveau derrière l'opération de convoyage d'armements et d'avions, Al Schwimmer, rentra aux États-Unis pour y affronter les juges qui l'avaient inculpé de conspiration en vue de violer l'acte de neutralité des États-Unis.
[...]
Le procès se poursuivit pendant trois mois. En février 1950, Al Schwimmer, Leo Grander et Ray Selk furent jugés coupables. Aucun ne fut cependant condamné à de la prison ferme. Chacun d'entre eux fut cependant condamné à 10 000 dollars d'amende et à la privation de certains droits, dont leurs droits d'anciens combattants.
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Le 10 mars, cinq jours après le début de l'opération Ouvda, des véhicules de la brigade Néguev, couverts de poussière et remplis de soldats israéliens radieux pénétrèrent dans le port antique d'Eilat. Ils ne rencontrèrent aucune résistance. Les forces transjordaniennes occupant les lieux avaient déjà filé.
Une heure plus tard, la brigade Golani entre dans Eilat par le nord pour se joindre à son tour aux célébrations de victoire. L'infirmière d'une unité d'ambulances offrit aux soldats un grand drap blanc sur lequel fut cousue une étoile de David récupérée sur une trousse de secours et sur lequel furent tracés à l'encre les deux bandes bleues du drapeau israélien. Un jeune capitaine, "Bren" Adam qui serait plus tard général, entra dans l'Histoire quand il dressa le mât improvisé auquel avait été fixé ce qui serait plus tard connu sous le nom de "Drapeau à l'encre."
Les deux brigades et le 106e escadron avaient achevé l'une des plus importantes victoires d'Israël - sans tirer le moindre coup de feu. Au cours de cette campagne de cinq jours seulement qui n'avait pas vu couler la moindre goutte de sang, Israël avait fait plus que doubler la taille de son territoire. Cette levée du Drapeau à l'encre devant le poste de police d'Eilat marqua la fin de la guerre d'indépendance d'Israël sur un plan symbolique.
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Yigal Allon, le commandant du front sud, avait tenu pour la seconde fois le Corps expéditionnaire égyptien à la gorge. Ses brigades avaient repoussé les Égyptiens à Rafah et elles s'étaient trouvées en position de reconquérir toute la bande de Gaza.
Et, pour la seconde fois, il avait reçu l'ordre de se replier.
[...]
A contrecœur, Allon obéit aux ordres. Cette nuit-là, il replia ses brigades qui bloquaient les accès à Rafah et permit aux Égyptiens de rouvrir la route de ravitaillement vitale entre El Arish et Rafah.
Deux jours plus tard, le 12 janvier, les délégations israéliennes et égyptiennes se posèrent sur Rhodes, une île grecque, afin d'entamer les négociations de leurs pays sous l'égide des Nations unies.
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C'est alors seulement qu'ils réalisèrent ce qu'ils avaient entrepris. Avec les seuls quatre chasseurs envoyés en mission improvisée par leur petit escadron, ils avaient affronté dix-neuf avions de chasse dernière génération d'une puissance mondiale. Ils en avaient abattu un en plein ciel, en avaient sérieusement endommagé un autre et avaient fait fuir le reste. A l'exception des impacts de balles dans la queue du Spitfire de Weizman, les chasseurs israéliens n'avaient pas subi le moindre dommage de la part des Spitfire de la Royal Air Force.
[...]
Le moment était enivrant. Mais également inquiétant. Weizman fit le résumé de la journée : "Les carcasses de cinq avions, propriétés de l'Empire britannique sont désormais dispersées dans le désert. Deux des pilotes britanniques ont été tués. Nous en avons capturé deux autres et un autre encore a regagné sa base à pieds."
Et maintenant ?
La petite force israélienne hétéroclite venait de mordre la queue du lion britannique. Tout ceux qui connaissaient un minimum la redoutable Royal Air Force savaient qu'une telle humiliation ne pourrait rester impunie.
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Ben Gourion se trouvait dans son bureau en cet après-midi du 5 janvier quand la nouvelle lui parvint. L'émissaire des États-Unis en Israël, James McDonald, souhaitait que le Premier ministre sache que Le Caire avait informé les Nations unies, la Grande-Bretagne et les États-Unis que l’Égypte était prête à entamer des négociations d'armistice - si Israël cessait les hostilités.
L'ironie de la chose n'échappa pas à Ben Gourion. Si Israël cessait les hostilités. Après sept mois de siège par les Égyptiens, un armistice restait suspendu au fait qu'Israël cesse les hostilités ?
[...]
Ben Gourion, âgé de 61 ans, était quelqu'un de réaliste. Il savait qu'Israël pouvait continuer la guerre et sans doute consolider ses gains. Au risque de perdre tout ce pour quoi ils avaient combattu. Le jeu en valait-il la chandelle ? Après 2 000 années passées à chercher la Terre promise, fallait-il prendre le risque de tout chambouler ?
Le soir même, Ben Gourion fit connaître sa position à Washington : Israël était prêt à négocier avec l’Égypte.
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Yagal Allon était furieux. Alors qu'il se trouvait sur son poste de commandement du front sud, le jeune général venait de recevoir l'ordre le plus fou de toute sa carrière : cessez route progression à l'intérieur des lignes ennemies.
L'ordre avait été donné par le chef d'état-major de l'Armée de défense d'Israël en personne, Yigal Yadin. Il n'avait pas mâché ses mots : "Qu'est-ce que vous foutez ? cessez toute progression ! "
[...]
Dans une série de messages emprunts de panique, les ministres égyptiens avaient imploré le secrétaire aux Affaires étrangères britannique Ernest Bevin de mettre en application le traité de défense bilatéral anglo-égyptien de 1936. L’Égypte ayant été envahie par une puissance étrangère, la Grande-Bretagne se devait de défendre son allié.
Bevin avait alerté les États-Unis, Ben Gourion avait lui-même été informé que le président Truman avait été profondément troublé par "l'invasion du territoire égyptien." A en croire le Département d’État américain, cela témoignait de "l'agressivité" d'Israël et de "son mépris complet" envers l'ONU.
En langage diplomatique, Ben Gourion avait fait comprendre qu'il n'avait entendu aucune demande de retrait des troupes égyptiennes de la part des Britanniques ou des Américains quand celles-ci avaient envahi le territoire israélien en mai dernier, ou même depuis qu'elles l'occupaient. Quoi qu'il en soit, Ben Gourion fit savoir qu'Israël accéderait à ces demandes, qu'il replierait toutes ses forces à l'intérieur de ses frontières.
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Ce fut un cas d'école en matière de flanquement. Il suffit de quelques heures pour qu'Auja, la porte d'accès vers le Sinaï s'ouvre. Trois jours plus tard, le 28 décembre à midi, les soldats israéliens pénétrèrent le nord-est de la péninsule du Sinaï. La terre de leur ennemi.
Ce fut un moment historique. Cette guerre avait débuté avec l'invasion d'Israël par l’Égypte, mais c'était désormais les soldats israéliens qui envahissaient l’Égypte.
"Nous fûmes pénétrés du sentiment que les Égyptiens prenaient enfin conscience de la force des Juifs" indiqua un soldat israélien.
Les fantassins chantaient et dansaient entre eux sur les plateaux des camions qui les conduisaient dans le Sinaï.
Dans son véhicule blindé en tête de la 8e brigade, le général Allon n'avait pas le cœur à danser. Il s'inquiétait à l'idée de se voir privé de son objectif. Il recevait un flot ininterrompu de câbles de la part du chef d'état-major à Tel-Aviv, Yigal Yadin. Celui-ci lui demandait d'attendre de nouvelles instructions avant de s'enfoncer plus profondément dans le Sinaï égyptien.
Allon n'attendit pas. Moins de quelques heures plus tard, ses hommes capturèrent le carrefour stratégique d'Abu Ageila, puis ils poursuivirent jusqu'au véritable objectif : la principale base aérienne égyptienne d'El Arish.
Avec El Arish entre les mains des Israéliens, l'armée égyptienne se retrouverait totalement encerclée.
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Les Lanciers du Bagel, désormais basés à Eqron, effectuaient eux-aussi des missions de bombardement. Bien qu'ils se nomment toujours eux-mêmes le Air Transport Command, l'unité disposait d'une appellation officielle : le 106e escadron. Il ne restait plus que six c-46 de tous ceux achetés par Al Schwimmer dans le cadre de la période Millville-Burbank-Panama il y avait de cela bien longtemps. Ces gros avions de transport effectuaient des raids aériens quotidiens au-dessus de la bande de Gaza.
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Les Égyptiens étaient persuadés que les Israéliens planifiaient l'attaque de leurs forces atour de Gaza. Ils n'avaient cessé d'ailleurs de renforcer leurs garnisons sur la bande de Gaza au cours des deux dernières semaines.
[...]
Ils ne s'étaient pas trompés.
L'après-midi du 22 décembre l'opération Horev fut inaugurée par un formidable matraquage d'artillerie sur les positions égyptiennes de la bande de Gaza.
[...]
Mais cet assaut sur la bande de Gaza n'était qu'une diversion.
Près de 25 kilomètres plus au sud, deux brigades blindées de l'Armée de défense d'Israël prirent position à proximité de Beer-Sheva. Elles étaient sur le point de s'engouffrer dans le désert afin de foncer sur l'avant-poste d'Auja, à quelques pas de la frontière égyptienne. A partir de là, les brigades blindées traverseraient le Sinaï jusqu'à rejoindre la côte méditerranéenne - derrière le bastion ennemi de Gaza. L'armée égyptienne se trouverait alors encerclée.
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