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Citations sur Les premières ailes d'Israël (48)

Ben Gourion se trouvait dans son bureau en cet après-midi du 5 janvier quand la nouvelle lui parvint. L'émissaire des États-Unis en Israël, James McDonald, souhaitait que le Premier ministre sache que Le Caire avait informé les Nations unies, la Grande-Bretagne et les États-Unis que l’Égypte était prête à entamer des négociations d'armistice - si Israël cessait les hostilités.
L'ironie de la chose n'échappa pas à Ben Gourion. Si Israël cessait les hostilités. Après sept mois de siège par les Égyptiens, un armistice restait suspendu au fait qu'Israël cesse les hostilités ?
[...]
Ben Gourion, âgé de 61 ans, était quelqu'un de réaliste. Il savait qu'Israël pouvait continuer la guerre et sans doute consolider ses gains. Au risque de perdre tout ce pour quoi ils avaient combattu. Le jeu en valait-il la chandelle ? Après 2 000 années passées à chercher la Terre promise, fallait-il prendre le risque de tout chambouler ?
Le soir même, Ben Gourion fit connaître sa position à Washington : Israël était prêt à négocier avec l’Égypte.
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Un sentiment d'amertume gagna le petit groupe d'aviateur réunis dans le PC opération d'Eqron. La mission avait été un désastre. Leurs appareils n'avaient infligé aucun dommage significatif à l'ennemi. En l'espace de 40 minutes seulement, ils avaient perdu la moitié de leur flotte et un quart des équipages.
Les pilotes étaient effondrés. Qu'avaient-il accompli ? Ils étaient venus sauver une Nation, mais ils avaient échoué.
Ce ne serait que bien plus tard dans la nuit que des synthèses de renseignements leur apprendraient la vérité.
Ils n'avaient pas échoué. Ils avaient même accompli un miracle.
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Yagal Allon était furieux. Alors qu'il se trouvait sur son poste de commandement du front sud, le jeune général venait de recevoir l'ordre le plus fou de toute sa carrière : cessez route progression à l'intérieur des lignes ennemies.
L'ordre avait été donné par le chef d'état-major de l'Armée de défense d'Israël en personne, Yigal Yadin. Il n'avait pas mâché ses mots : "Qu'est-ce que vous foutez ? cessez toute progression ! "
[...]
Dans une série de messages emprunts de panique, les ministres égyptiens avaient imploré le secrétaire aux Affaires étrangères britannique Ernest Bevin de mettre en application le traité de défense bilatéral anglo-égyptien de 1936. L’Égypte ayant été envahie par une puissance étrangère, la Grande-Bretagne se devait de défendre son allié.
Bevin avait alerté les États-Unis, Ben Gourion avait lui-même été informé que le président Truman avait été profondément troublé par "l'invasion du territoire égyptien." A en croire le Département d’État américain, cela témoignait de "l'agressivité" d'Israël et de "son mépris complet" envers l'ONU.
En langage diplomatique, Ben Gourion avait fait comprendre qu'il n'avait entendu aucune demande de retrait des troupes égyptiennes de la part des Britanniques ou des Américains quand celles-ci avaient envahi le territoire israélien en mai dernier, ou même depuis qu'elles l'occupaient. Quoi qu'il en soit, Ben Gourion fit savoir qu'Israël accéderait à ces demandes, qu'il replierait toutes ses forces à l'intérieur de ses frontières.
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Après deux semaines d'isolement, Malpine fut finalement incarcéré avec Fine, Curtis, Trop et Wijnberg.
Les cinq hommes avaient gagné le triste privilège d'être les premiers volontaires de l'armée de l'air israélienne à tomber aux mains de l'ennemi pendant la guerre d'Indépendance.
Ils eurent cependant de la chance. Les aviateurs dont les avions seraient plus tard abattus n'auraient pas l'opportunité de finir prisonniers.
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Le lendemain matin, après avoir cumulé seulement 35 minutes de vol à bord d'un Messerschmitt, Lichtman grimpa dans la cabine d'un C-46. Il partageait cet espace avec les pièces détachées de son Messerschmitt, ainsi qu'avec un autre pilote, un Britannique qui s'appelait Maury Mann.
Ils allaient s'envoler pour Israël.
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En dépit de leur supériorité numérique, les nations arabes étaient desservies par des objectifs divergents. Une ancienne rivalité opposait le roi Abdallah de Transjordanie et le roi Farouk d’Égypte. Aucun d'entre eux ne souhaitait que son rival émerge comme le grand champion de la cause arabe. Le roi Abdallah percevait ainsi cette guerre comme l'opportunité d'annexer à son royaume tous les territoires qui avaient été alloués aux Arabes dans le cadre de la partition votée par les Nations unies, lesquels incluaient la zone à l'ouest du fleuve Jourdain qui avait pour nom la Cisjordanie. De son côté, le roi Farouk souhait offrir à l’Égypte tout le sud de la Palestine.
Les chefs d’États des trois autres membres de la coalition arabe - la Syrie, l'Irak et le Liban - avaient leurs propres projets d'annexion de portions nord du territoire de la Palestine.
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L'autre homme qui accompagnait Schwimmer en imposait moins. Il s'agissait d'un homme maigre et nerveux de moins de trente ans, un Américain né en Palestine qui avait servi comme navigateur à bord d'un B-25 durant la Seconde Guerre mondiale. Il se présenta sous l'identité de Hy Marcus, alors que son véritable nom était Hyman Sheckman. Il adopterait un patronyme hébreu - celui de Haman Shamir - quand il deviendrait plus tard chef d'état-major adjoint de la Force aérienne israélienne.
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Cependant, même les détracteurs les plus acerbes de Beurling ne pouvaient lui dénier la précision de ses tirs. A l'issue d'une mission au cours de laquelle il avait prétendu avoir abattu un appareil allemand avec une rafale de seulement cinq obus, tous avaient mis sa parole en doute, jusqu'à ce que l'épave de l'appareil ennemi soit retrouvée avec le cadavre de son pilote à bord. Cinq trous d'obus seulement constellaient le flanc de son cockpit.
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En vérité, il n'avait pas plus d'avions que de compagnie aérienne pour faire de cette licence commerciale une réalité.
En entendant tout cela, Swifty Schindler comprit qu'il avait enfin trouvé ce qu'il cherchait. Il trinqua avec Martin Bellefond.
Le pont aérien vers la Palestine allait pouvoir débuter.
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[...]
Quand il lui serait demandé ce qu'il comptait en faire, il lui faudrait répondre que lui et ses collègues allaient créer une nouvelle compagnie aérienne.
Ce qui n'était pas loin de la vérité. Le C-46 qu'acheta Lenart n'était qu'un des dix appareils qui avaient été acheté pour le compte d'une nouvelle compagnie baptisée Schwimmer Aviation. Elle constituait l'embryon de la force aérienne de la Haganah.
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