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EAN : 9782377530083
430 pages
Nimrod (12/09/2019)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Le 15 mai 1948, les armées égyptienne, syrienne, irakienne et transjordanienne se lancent à l’assaut du nouvel État d’Israël, dont la création vient d’être votée la veille par une résolution de l’ONU.
À un contre soixante, dépourvus d’alliés, d’armée régulière et d’armée de l’air, les Israéliens ne peuvent compter que sur eux-mêmes, d’autant plus que les États-Unis, l’Angleterre et la plupart des pays européens font respecter un embargo très strict sur toute ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ouvrage très intéressant et également émouvant, nous relatant la création de la future chasse israélienne, lors de la guerre d'Indépendance de l'État d'Israël.
Il est pour le moins pittoresque de voir des pilotes israéliens pilotant des Messerschmitt, opposés à des pilotes égyptiens aux manches de Spitfire, provenant de la Royal Air Force.
Il est surtout fort instructif de se rendre compte que dès la guerre d'Indépendance, les combattants israéliens au sol furent très sérieusement aidés par leur aviation, ce qui est souvent occulté dans les multiples ouvrages sur le sujet.
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Une telle phrase en 2019 comme "À un contre soixante, dépourvus d'alliés, d'armée régulière et d'armée de l'air, les Israéliens ne peuvent compter que sur eux-mêmes," devrait immédiatement déconsidérer ce livre comme historique et le placer dans les ouvrages de propagande. UN contre 60 ??? Les historiens, y compris les plus pro-israéliens, parlent d'un équilibre des forces au début du conflit, soit environ 30 000 hommes armés de part et d'autre, avec un net avantage quantitatif israélien à la fin de la guerre. Si l'aviation israélienne est faible au début elle l'est tout autant dans les pays arabes. Les Arabes d'Israel, les futurs Palestiniens n'ont quant à eux aucun avion. Alors que le Yichouv, c'est-à dire le futur Israël possède une cinquantaine de petits appareils avant même le 14 mai 1948.
Un contre 60, c'est comme dire par exemple que les Etatsuniens ont gagné la bataille d'Hiroshima à un contre 100 000. En effet un seul avion a écrasé une ville et ses 100 000 habitants.
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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Ben Gourion se trouvait dans son bureau en cet après-midi du 5 janvier quand la nouvelle lui parvint. L'émissaire des États-Unis en Israël, James McDonald, souhaitait que le Premier ministre sache que Le Caire avait informé les Nations unies, la Grande-Bretagne et les États-Unis que l’Égypte était prête à entamer des négociations d'armistice - si Israël cessait les hostilités.
L'ironie de la chose n'échappa pas à Ben Gourion. Si Israël cessait les hostilités. Après sept mois de siège par les Égyptiens, un armistice restait suspendu au fait qu'Israël cesse les hostilités ?
[...]
Ben Gourion, âgé de 61 ans, était quelqu'un de réaliste. Il savait qu'Israël pouvait continuer la guerre et sans doute consolider ses gains. Au risque de perdre tout ce pour quoi ils avaient combattu. Le jeu en valait-il la chandelle ? Après 2 000 années passées à chercher la Terre promise, fallait-il prendre le risque de tout chambouler ?
Le soir même, Ben Gourion fit connaître sa position à Washington : Israël était prêt à négocier avec l’Égypte.
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Yagal Allon était furieux. Alors qu'il se trouvait sur son poste de commandement du front sud, le jeune général venait de recevoir l'ordre le plus fou de toute sa carrière : cessez route progression à l'intérieur des lignes ennemies.
L'ordre avait été donné par le chef d'état-major de l'Armée de défense d'Israël en personne, Yigal Yadin. Il n'avait pas mâché ses mots : "Qu'est-ce que vous foutez ? cessez toute progression ! "
[...]
Dans une série de messages emprunts de panique, les ministres égyptiens avaient imploré le secrétaire aux Affaires étrangères britannique Ernest Bevin de mettre en application le traité de défense bilatéral anglo-égyptien de 1936. L’Égypte ayant été envahie par une puissance étrangère, la Grande-Bretagne se devait de défendre son allié.
Bevin avait alerté les États-Unis, Ben Gourion avait lui-même été informé que le président Truman avait été profondément troublé par "l'invasion du territoire égyptien." A en croire le Département d’État américain, cela témoignait de "l'agressivité" d'Israël et de "son mépris complet" envers l'ONU.
En langage diplomatique, Ben Gourion avait fait comprendre qu'il n'avait entendu aucune demande de retrait des troupes égyptiennes de la part des Britanniques ou des Américains quand celles-ci avaient envahi le territoire israélien en mai dernier, ou même depuis qu'elles l'occupaient. Quoi qu'il en soit, Ben Gourion fit savoir qu'Israël accéderait à ces demandes, qu'il replierait toutes ses forces à l'intérieur de ses frontières.
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Les Messerschmitt approchaient à basse altitude. Ce ne fut pas avant qu'ils parviennent à quelques kilomètres seulement du terrain que les hommes au sol purent les distinguer. Quelques secondes plus tard, les chasseurs rugissaient au-dessus de la base dans une piètre formation.
Trois Messerchmitt, le même nombre qu'au départ.
Les Mules tchécoslovaques atterrissaient encore les unes après les autres, chaque pilote effectuant une danse délicate sur les trains atterrissage, capricieux du Messerchmitt, que déjà la vague suivante d'avions arrivait - mais dont le bruit précurseur était différent pour ceux qui connaissaient les deux modèles. Les grondements sourds et puissants des moteurs Merlin des Spitfire résonnèrent bientôt au-dessus de l'orangerie. Les hommes au sol comptèrent les silhouettes dans l'obscurité.
Trois Spitfire. Des hurlements de joie éclatèrent, des poignées de mains furent échangées er des sourires affichés. Six chasseurs au départ, six au retour. Aucun crash à l’atterrissage.
Compte tenu de l'historique du 101e escadron, c'était un jour à marquer d'une pierre blanche.
Modi Alon descendit de son Messerchmitt. La plupart des membres de son escadron étaient là - des mécaniciens, des armuriers, des pilotes - et ils étaient tous heureux. Pour ce jeune commandant, ce fut un moment d'immense satisfaction.
La petite force de chasseurs d'Israël avait enfin été déployé comme Alon l'avait toujours souhaité, afin de pouvoir asseoir, sa supériorité aérienne. Et ils l'avaient fait de manière incontestable. La base des chasseurs égyptiens d'El Arish n'avait peut-être pas été entièrement détruite, mais elle était en ruine. Les Spitfire égyptiens étaient restés à bonne distance. Aucun avion de guerre égyptien n'avait fait planer la moindre menace sur les bombardiers israéliens ou sur les brigades déployées au sol qui progressaient dans le désert du Neguev.
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Le général Ygal Allon, âgé de 30 ans, était le commandant israélien du front sud. C'était sous son commandement que l'opération Yoav avait atteint plusieurs de ses objectifs, mais pas tous. Les brigades d'Allon avaient enfoncé les positions égyptiennes sur une ligne allant de l'est de Gaza à Beer-Sheva et jusqu'aux collines en dessous de Jérusalem. La route d'importance primordiale menant au Neguev avait été rouverte et les villages ou kibboutzim assiégés avaient enfin pu être ravitaillés par voie terrestre, leurs garnisons relevées.
Mais il restait encore une victoire à remporter. La ville de Beer-sheva était la capitale du Néguev. Et elle constituait toujours un bastion égyptien.
Ben Gourion et les commandants de l'Armée de défense d'Israël avaient parié sur le fait que l'armée de Transjordanie ne participerait pas aux combats dans le Néguev. Personne n'ignorait que le roi Abdallah souhaitait annexer à son propre royaume la Cisjordanie une fois la guerre achevée. Abdallah avait peu à gagner s'il aidait les Égyptiens dans le Néguev, mais il aurait énormément à perdre si l'armée israélienne se retournait contre lui.
[...]
Allon lança toutes ses forces à l'assaut aux premières lueurs du jour le 21 octobre. Un bataillon de commando de la brigade israélienne Néguev conduisit l'attaque sur Beer-Sheva tandis que d'autres unités bloquaient les voies d'accès à la ville afin d'empêcher les Égyptiens de faire venir des renforts.
La bataille fut aussi violente que brève. Dès 9 heures, la garnison égyptienne de la ville faisait flotter un drapeau blanc.
La capture de Beer-Sheva, ce joyau du désert, constitua pour les Israéliens victorieux l'accomplissement d'une promesse biblique. La Terre d'Israël venait de retrouver le même visage ou presque que celui qu'elle avait eu lors du règne du roi Salomon.
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Un sentiment d'amertume gagna le petit groupe d'aviateur réunis dans le PC opération d'Eqron. La mission avait été un désastre. Leurs appareils n'avaient infligé aucun dommage significatif à l'ennemi. En l'espace de 40 minutes seulement, ils avaient perdu la moitié de leur flotte et un quart des équipages.
Les pilotes étaient effondrés. Qu'avaient-il accompli ? Ils étaient venus sauver une Nation, mais ils avaient échoué.
Ce ne serait que bien plus tard dans la nuit que des synthèses de renseignements leur apprendraient la vérité.
Ils n'avaient pas échoué. Ils avaient même accompli un miracle.
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