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Critique de ChtiBaboun


La lecture du livre d'Anne Marie Garat , le Grand Nord Ouest, est une aventure.
Pas seulement parce qu'il se situe dans le grand nord canadien, dans le Yukon, au confins de l'Alaska.
C'est d'abord une aventure littéraire que d'être au prise avec le style d'Anne Marie Garat.
Ce style m'a fortement dérangé  et à fait passer au second plan la trame de ce roman.
Pourtant ce roadmovie dans le Grand Nord Canadien avait de quoi appeler l'aventure.
Une jeune femme d'une trentaine d'années  et sa fille de 6 ans, suite au décès du mari Oswald ,producteur à Hollywood, quittent précipitamment la Californie pour une cavale qui les mènera dans le Yukon.
Nous sommes dans les années 1930. le Grand Nord Canadien reste une terre de fantasme , de chercheurs d'or,  de tribus indiennes et de nature vierge et grandiose.
Le roadmovie de Lorna del Rio et de sa fille Jessie va nous être raconté  par Jessie et un personnage tiers,  Budd, mais 15 ans plus tard.
Ce roadmovie aura permis à Lorna et Jessie  de rencontrer et de vivre auprès d'un couple d'amerindiens,  Kaska et Hermann, d'être poursuivis par des chasseurs de primes et de vivre les grands hivers glacés canadiens.
Qui dit chasseurs de primes, dit cavale, changement de nom
 et de multiples découvertes sur les réelles identités de Lorna et Jessie.
Qui dit amérindien, dit réflexions sur le recul de ses tribus, réflexions sur leurs traditions ancestrales ,le chamanisme et leur rapport à  la nature.
Qu'en est il du visible et de l'invisible ?
Qui dit Grand Nord Canadien,  dit grand espace, neige, glace forêt profonde, ours loup et orignaux
Le partage de la vie de ces Indiens Kaska et Hermann induit la recherche profonde de l'altérité.
Tous ces thèmes  sont développés dans le roman d'Anne Marie Garat.
Quand on lit nombre de critiques de le Grand Nord Ouest, il ressort qu'il s'agit d'un grand roman d'aventure, avec des passages admirables pour décrire les paysages canadiens et des personnages très forts qui entraînent le lecteur.
Et il y a quelques critiques qui font part d'une difficulté  à  lire ce roman, à être convaincu du style d'Anne Marie Garat.
Je fais partie de ces personnes.
Tout d'abord le découpage du roman m'a interpellé. Il n'y a pas de chapitre.
Il n'y a aucune césure dans les 300 pages du roman. Comme Lorna et Jessie nous nous lançons dans une aventure,sans parapet, sans corde , sans chemin pour nous maintenir.
Pourquoi pas après tout. Cela nous oblige à rester en éveil.
Mais à ce roman d'une traite,  s'ajoute l'écriture d'Anne Marie Garat  et je ne suis pas parvenu  à adhérer à  ces longues phrases (parfois supérieure à  une page), à cette accumulation de mots, d'adjectifs pour décrire.
La composition des phrases m'a aussi dérouté avec la perte des articles  ou des adjectifs accolés bizarrement.
Et plus avancait la lecture du livre , plus je sentais venir ces accumulations.
Il m'est même  venu à  l'esprit que ce style mise en place  devenait un système d'écriture, qui peut être original, mais qui à force d'être répété permettait de prendre le pas sur la profondeur du roman.
Ce style fait de longue phrases, de synonymes, d'accumulation m'a rendu le livre brouillon et d'une grande lenteur.
Bien qu'ayant lu la totalité du roman, je ne suis pas arrivé à  dépasser ce constat : la forme à pris le dessus sur le fond et je suis resté  un peu beaucoup à l'écart de ce Grand Nord Ouest.
 
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