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Critique de Dez54


Conte gothique et premier roman de l'autrice équatorienne Natalia García Freire, Mortepeau nous plonge dans une demeure et une famille en déliquescence. Il s'agit d'un récit à la première personne qu'un fils, le jeune Lucas, écrit à son père mort, enterré, pourrissant...


Pourrissant, disais-je à dessein, car on trouvera là le grand thème du livre : Amateurs de putréfaction, de pourriture, d'insectes et d'asticots, préparez-vous à être servis. Ici tout est histoire de décomposition : une famille accueille deux hommes rudes et hirsutes qui semblent peu à peu la corrompre. L'autrice jongle entre les souvenirs du narrateur et nous narre son histoire au milieu d'un champs lexical foisonnant de pourriture, de cadavres et de vers.


Le roman avait, sur le papier, bien des choses pour me plaire et son univers singulier m'intriguait. J'en ressors déçu, la sauce n'a pas pris. Je ne suis jamais complétement rentré dans ce roman, les mots défilants devant mes yeux sans m'atteindre. Je n'ai pas eu une once d'empathie pour les personnages, la voix du narrateur m'a parue artificielle, factice, comme si ses mots relevaient de l'exercice littéraire au lieu de me donner l'illusion de provenir d'un être de chair et de sang. Son histoire ne m'a guère intéressé, j'y suis resté extérieur, détaché. Reste le charme d'une ambiance originale et crépusculaire, d'une esthétique morbide mais qui aura échoué à m'envouter.


Je remercie Hordeducontrevent pour sa critique qui m'a permis de découvrir ce roman singulier bien que je ne puisse partager son enthousiasme. Je souhaite un bon voyage à ceux qui souhaiteront s'enfoncer dans l'univers de cette auteure, pour ma part, je pars sans remord vers d'autres horizons.
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