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Critique de Marylou26


Natalia Garcia Freire signe avec Mortepeau (en anglais This world does not belong to us) un premier roman hors du commun, à l'écriture lyrique et sensorielle, qui réussit à charger de beauté et d'une curieuse lumière (c'est d'ailleurs l'étymologie du nom du personnage principal, Lucas) ce qui est propre à susciter le dégoût : les insectes, la putréfaction du corps, la pourriture, la mort. Lorsqu'il était enfant, deux hommes à cheval se sont présentés à la grille du domaine familial où Lucas habitait avec son père, sa mère et leurs quatre domestiques. Qui sont-ils, d'où viennent-ils et pourquoi sont-ils là, cela reste flou, de l'ordre du conte. Invités par le père à y résider, ils vont prendre possession des lieux et assujettir les occupants de la maison de leur présence violente, énigmatique et nuisible, et leur destin à tous sera funeste. Je ne connais pas l'histoire de l'Équateur, dont est originaire l'auteure, cependant il m'a semblé, dans le retour de Lucas et son adresse au père, qu'étaient évoqués des aspects de l'histoire de ce pays tels que le patriarcat, l'emprise du religieux, et le passé colonialiste : « Que suis-je venu chercher, Père ? le silence ? Un mirage ? Une patrie ? Celui qui revient n'a pas de nom, il ne sait pas ce qu'il cherche et vit comme un hôte dans sa propre demeure. » le monde appartient aux insectes, qu'on se le tienne pour dit. Une pépite noire.
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