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Critique de karmemma


Et si la pomme de Newton et l'invention de l'électricité étaient à la source du mal de notre temps : celui qui consiste à rechercher à tout prix une vie intense, quitte à risquer l'effondrement ? La théorie de Tristan Garcia mêle avec brio philosophie et histoire des sciences. Elle montre comment l'appréhension rationnelle du monde a logiquement débouché sur une grande dépression, dont la recherche de l'intensité est censée nous sauver. Sauf que l'intensité, dès qu'on met le doigt dessus, a une fâcheuse tendance à disparaître…
La prose de Tristan Garcia se lit comme un roman, on est harponné par sa démonstration et il sait ménager son suspense, ne proposant une solution au mal qu'il diagnostique que dans les toutes dernières pages. Mais j'ai quand même été à plusieurs reprises saisie de doutes en le suivant dans ses explications.
Il nous décrit l'homme intense, libertin, romantique, rocker. Mais la femme intense n'est nulle part, et pour cause. Si « l'homme » générique des philosophes est juste un humain, cela signifie potentiellement qu'il n'y a pas de différence entre hommes et femmes. Mais ici j'ai plutôt l'impression que l'auteur passe à côté de ce qu'il aurait pu découvrir en n'ignorant pas l'existence de 50% de l'humanité. J'ai eu beau faire, ce postulat m'a irritée pendant toute ma lecture et laissé un désagréable goût d'inachevé. Comme si j'avais assisté à un tour de magie brillant et convaincant, tout en sachant qu'il existe en coulisse une mécanique qu'on se garde bien de nous montrer.
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