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Critique de Yaena


Yaena
03 novembre 2022
Voy con las palabras de Federico GARCIA LORCA. Vivo un viaje muy extraño con ello. Me conduce en otro lugar. Así que trate de sentir lo que está el alma gitana. La oye en el canto de los árboles, en el espectáculo del amanecer, y en los ojos de los caballos. Pero huya como el viento, desaparece como la luna detrás de los nubes.

Voy con las palabras de Federico GARCIA LORCA y entiendo que lo que llama “el alma gitana” no dejarse domar sino se muere. El alma gitana no se entiende, es evanescente y frágil como la libertad. El alma gitana es como un lobo: salvaje y libre.

Escucho Federico GARCIA LORCA y quedo el alma gitana escaparse con la última página del libro, con la última palabra, para que ella puede vivir siempre.

Explications ! Non je ne suis pas tombée sur la cabeza ! Il y a de cela quelques temps j'ai lu El libro de arena en VO et j'ai été dans l'impossibilité d'en faire un billet. En français les mots ne venaient pas. En échangeant sur le sujet avec Paul, notre caméléon préféré je me suis retrouvée embarquée dans un « mini challenge » : lire tous les deux un livre en VO, en espagnol donc, et le commenter en VO aussi puisqu'en français mon cerveau fait un blocage ! Top là.

Je me suis donc procurée, ainsi que Paul, Romancero Gitan : d'un côté le texte en VO de l'autre le texte en français et là j'ai réalisé plusieurs choses. D'abord que traduire de la poésie était tout un art je salue donc le travail d'Alice Becker-Ho, ensuite que la traduction aussi bonne soit elle entrainait fatalement une perte. Ici c'est la perte du rythme qui m'a sauté aux yeux.

Ainsi, par exemple :
Huye luna, luna,luna.
Si vinieran los gitanos,
Harían con tu corazón
Collares y anillos blancos.
Devient:
Lune, lune, lune va-t-en.
Car si surgissaient les gitans
Avec ton coeur ils forgeraient
Colliers et bagues d'argent.

Dans la version espagnole la première phrase se précipite et coule comme l'eau d'une rivière tandis que dans la version française elle bute sur le « t » de « va-t'en ». Les deux phrases suivantes en espagnol donnent l'impression de marquer le pas comme les sabots d'un cheval, alors qu'en français les nombreux « s » dans la phrase la rendent plus difficile à prononcer. Enfin, la dernière phrase en espagnole se dit d'une traite comme la première tandis qu'en français le temps est marqué très différemment.
En espagnol la fluidité et le rythme des mots sont magiques. La rythmique est très différente tantôt cadencée comme un cheval au pas, tantôt se déversant en flot à l'allure d'un troupeau de chevaux lancé au galop. En français le texte demeure très beau mais le rythme est différent et la fouge s'en trouve brisée dans son élan. Je suppose que si on faisait l'exercice inverse avec un poème de Victor Hugo par exemple traduit en espagnol, il y a de grandes chances pour que le texte soit plus agréable en français car il a été pensé en français chaque mot pesé et choisi tant pour son sens que pour son rythme. Quoi qu'il en soit ce petit livre mérite d'être lu ! Je ne lis quasiment pas de poésie mais j'ai fait trainer en longueur cette lecture car je n'avais pas envie de quitter cet univers tellement riche et magique.
Maintenant je file lire la critique certainement plus déjantée que la mienne dEl camaleon barbudo. Arrrrrrrrriba !
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