Si on regarde le Moyen-âge, un tiers de la population mourrait des mains d’un tiers… Nous sommes tous les descendants de ceux qui ont survécu à la période de l’enfance et qui ont peu se reproduire avant de mourir. Dans notre ADN, nous portons à la fois les gênes des victimes et ceux des assassins.
Comment remarquer quoi que ce soit quand on refuse de voir ce qu'on a sous les yeux ?
C’est atavique, depuis des temps immémoriaux. Il y a toujours eu des rituels, des cérémonies, des prières… Trop de cultures et de religions successives pour que je vous les énumère, mais les lieux de culte, certains, en tout cas, les plus importants, subsistent, s’adaptent, demeurent. La Triple Mort s’inscrit dans un fond mythique indo-européen très ancien, dans l’origine est antérieure à l’âge de bronze. On la retrouve dans l’imaginaire celte du pourtour atlantique, jusqu’en Hispanie, et dans les traditions littéraires populaires d’origine celte en Galicie, dans les Asturies et en Cantabrie, mais pas seulement.
En fait, reprit-elle après quelques instants de réflexion, je crois que même si tu nais avec une forte personnalité, un fort instinct de survie, que tu refuses d’être abusé… La réalité, c’est que quand tu es gosse, tu as un corps de vingt kilos, et que si un adulte décide de te faire du mal, tu ne peux pas l’en empêcher. Ça se passe tous les jours. Je veux dire, la violence intrafamiliale, les abus qui ne sont pas détectés, voire acceptés par des mères qui ferment les yeux…