Aveugle à l'âge de huit ans, jeune résistant déporté à Buchenwald, professeur dans des universités américaines - faute d'avoir pu enseigner en France à cause de son handicap -, le brillant
Jacques Lusseyran surmonte les épreuves comme touché par la grâce.
Cet homme semble guidé par une étonnante lumière intérieure : " Jamais il n'évoque ses souffrances, toujours il remercie le ciel de lui avoir fait découvrir la sidérante faculté de l'homme à combattre la mort, à résister à ce qui le détruit. " Ce qui ne fait pas de
Jacques Lusseyran un saint car souvent son amour des femmes a primé sur ses obligations conjugales et paternelles.
Mais un homme exemplaire malgré tout, qui montre le chemin pour atteindre à l'essentiel : " s'exercer à fermer les yeux est aussi important qu'apprendre à les ouvrir " écrit
Jérôme Garcin. Un auteur que je découvre très inspiré, qui multiplie les envolées lyriques signifiantes en accord parfait avec le personnage.
Et si, comme le souligne Garcin, il reste peu de chose de la courte vie de
Jacques Lusseyran, ce livre remarquable contribue largement à remédier à cette injustice.
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