Ne vous y laisser pas prendre : le titre est bien trop basique pour ce récit de voyages hors du commun. Car, à de rares exceptions près, la traversée de Kerguelen qu'il décrit ne pourra jamais être réalisée par quiconque.
On y trouve, évidemment, beaucoup de descriptions géographiques et factuelles des étapes et des lieux franchis : c'est un parti pris dont
François Garde s'explique dès le début du livre. Cela alourdit incontestablement le récit mais l'auteur ne pouvait pas sans affranchir. S'en passer aurait dénaturé l'oeuvre trop profondément.
Malgré cela, il reste une poésie simple dans les mots de
François Garde, de très belles façons de voir les choses et des ponts lancés entre l'aventure individuelle, la singularité des lieux et le fond culturel ou religieux convoqué par l'auteur dans ses pages. Au fil de la lecture nait l'impression de cheminer aux côtés de ce petit groupe d'aventuriers.
Ce livre trône désormais en bonne place dans ma bibliothèque, entre "Wild", "Sur les chemins noirs" et "L'axe du loup".
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