Preuves d'amour

Pour le dire brièvement, je n'ai pas accroché à l'histoire de Tessa Leoni, femme flic auto-proclamée battue, ex alcoolique, meurtrière une première fois dans sa jeunesse - sans que cet événement peu banal ait impacté sa future entrée dans la police -, qui abat Brian, son mari, de trois balles tirées à partir de son arme de service. Mais surtout, je n'ai pas accroché ni n'ai même été émue par la disparition de sa petite fille Sophie, âgée de 6 ans. On sent d'emblée que l'on est pas dans un polar qui osera pourrir un happy-end évident dès les premières pages. Même D.D. Warren dont j'ai apprécié les qualités dans des opus précédents m'est apparue dans Preuves d'Amour, fade, stéréotypée, son fameux caractère ratatiné en quelques caractéristiques survolées. Dans cet épisode, elle est enceinte ; ses questionnements sur sa relation avec Alex et sur son envie ou non d'être mère sont décrits de manière banale, bâclée, sans aucune subtilité psychologique.


Des rebondissements, il y en a, il y en a même trop, noyant le lecteur sous les pistes irréalistes, tirées par les cheveux qui tombent sur la soupe. Afin de ne pas me montrer trop négative, je souligne le travail de recherche effectué en amont de l'écriture sur les conditions de travail de la police. C'est bien mais ce n'est pas suffisant.