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Critique de danslabibliothequedanne


J'aime bien les couvertures des éditions Zulma, toutes différentes en couleurs et géométrie, mais identifiables par ce style graphique si original, et par le triangle blanc.

J'ai eu la chance fin novembre de rencontrer la co-fondatrice de cette maison d'édition lors d'une soirée passionnante à la librairie coopérative "La Cavale" à Montpellier.

À la fin de cette rencontre avec Laure Leroy, certains lecteurs pouvaient donner leur coup de coeur chez Zulma, et je suis repartie avec quatre romans, dont "Les hauts du bas".

Si cela vous tente de savoir quelle magnifique soirée c'était, entre la dédicace de Sorj Chalandon à la Fnac et ces belles rencontres à la Cavale, je vous mets ici le lien vers la vidéo Instagram faite à l'époque.

L'histoire des Hauts du bas :

Édouard Lavenant porte vraiment super mal son nom, c'est un homme de 75 ans absolument odieux !

Il est veuf, super riche, mais vit dans une maison assez sobre dans un petit village de la Drôme, où il n'a évidemment pas d'amis.

Sa nouvelle infirmière qui fait aussi gouvernante et femme de ménage, Thérèse, fête ses 52 ans le jour où on fait connaissance avec eux.
Il la maltraite en paroles, mais elle arrive à le supporter parce qu'elle en a vu bien d'autres, s'adapte, le laisse parler et fait "son petit bazar".

Édouard, cet homme grand et élégant, qui vient de faire un AVC quelques mois auparavant, était très amoureux de sa femme Cécile, morte il y a 10 ans d'un cancer, et il semblerait que sa méchanceté ne soit qu'une façade pour cacher sa tristesse, voire son ressentiment envers elle, qui l'a comme "abandonné", d'après lui.

Thérèse est une force de vie, elle est candide, super débrouillarde, ouverte aux autres, amusante, patiente, et arrivera à dérider Édouard. Assez vite après son embauche, elle organise un pique-nique et cela décoincera le vieil homme. Qui est plus de mauvaise foi et râleur, que vraiment méchant, à mon sens.

"Malgré sa froideur et son ton cassant, elle avait tout de suite repéré la faille en lui, une blessure intime dans laquelle il s'était réfugié comme une bête traquée."

Ces deux-là forment un "couple" extraordinaire, que j'ai adoré suivre dans ce petit roman d'à peine 200 pages.

Il commence grâce à elle à avoir des envies, et des fourmis dans les jambes. On les accompagne de cueillette d'escargots où il est comme un gamin, en randonnée d'observation des vautours, de la découverte d'un fils caché de 40 ans pour Édouard, aux retrouvailles avec son ami d'enfance lui ressemblant comme un jumeau, à Genève.

Ils nous font vivre des aventures absurdes mais jubilatoires, ces deux-là sont faits pour s'entendre, se défendent et se couvrent comme s'ils se connaissaient depuis toujours.

Un livre original :

Ce livre est le triomphe de la gentillesse sur le cynisme, de l'ouverture aux autres sur la solitude, du don de soi sur l'égoïsme. Bref, vous avez compris, j'adore Thérèse ! 🥰

Je découvre Pascal Garnier et son style très doux, mais aussi sa loufoquerie et son imagination. Même s'il ne s'agit pas uniquement de bons sentiments... on n'est pas chez Delerm ! 🤭

Une découverte amusante, quelques heures de fantaisie, et des moments simples joliment soulignés.

Il reste une énigme pour moi dans ce roman, mais je ne pourrai jamais le demander à l'auteur puisqu'il est décédé depuis pas mal de temps : qui sont ces deux apparitions de femmes, comme des fantômes, de temps en temps dans le livre ? Mystère ! Pas grave, ça correspond bien au style du livre.

"Vous êtes comme moi, comme Jean, vous n'avez pas de passé, qui nous pleurera ? Vous faites trop de cas de nous."
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