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Critique de lalahat
Le docteur Michel Durand reçoit ses patients dans un cabinet aménagé au-dessus de son très bel appartement. Il vit seul depuis que sa brillante épouse l'a quitté. Ils ont tous les deux le souci de préserver leur enfant, Mathieu, de leurs désaccords. le roman s'ouvre sur le défilé des patients au cabinet du Psy. Parmi ceux-ci, Günther Bloch inquiète l'analyste. Surtout lorsqu'il lui déclare avoir tué sa jeune épouse, Laura.
Jean-Pierre Gattégno décrit très bien la démarche psychanalytique. La neutralité du praticien est parfois difficile à garder, notamment dans le cas de Günther qui entretient une ambiguïté perverse et se joue de son psychanalyste. le meurtre de son épouse est-il fantasmé ou réel? le docteur Durand se trouve dans une situation bien inconfortable et s'interroge sur l'attitude à adopter.
Le psychanalyste semble être lui-même assez fragile, incapable de gérer son couple, comme son budget personnel – il se laisse aller à des dépenses outrancières pour son luxueux appartement. Surtout, face à Günther, sa posture vacille et chancèle. Il fait la constatation de ses erreurs successives, sans pouvoir les éviter. Il est sous l'emprise du manipulateur. Comble de l'ironie pour l'analyste!
Neutralité malveillante s'inscrit dans un genre hitchcockien. C'est d'ailleurs revendiqué par l'auteur qui fait explicitement référence au maître du cinéma noir. La patiente Lisa est comparée à Kim Novak dans Vertigo, et au cinéma, Michel Durand va voir Marnie. La scène où il emmène son jeune fils au zoo pourrait être la séquence d'un film d'Hitchcock qui aimait mettre en scène de jeunes enfants. C'est surtout la tension extrême et la perte de contrôle du protagoniste qui évoque l'art d'Hitchcock.
Polar et psychanalyse, la combinaison fonctionne plutôt bien sous la plume efficace de Jean-Pierre Gattégno. le roman a même obtenu plusieurs prix : prix Goya du premier roman, prix Palissy, prix du Festival du premier roman Chambéry-Savoie. Son écriture fluide, son récit bien construit et concis contribuent au plaisir de le lire. Les pages se tournent avec une avidité soutenue par le suspense. le drame pressenti éclate mais de façon inattendue.
Jean-Pierre Gattégno décrit très bien la démarche psychanalytique. La neutralité du praticien est parfois difficile à garder, notamment dans le cas de Günther qui entretient une ambiguïté perverse et se joue de son psychanalyste. le meurtre de son épouse est-il fantasmé ou réel? le docteur Durand se trouve dans une situation bien inconfortable et s'interroge sur l'attitude à adopter.
Le psychanalyste semble être lui-même assez fragile, incapable de gérer son couple, comme son budget personnel – il se laisse aller à des dépenses outrancières pour son luxueux appartement. Surtout, face à Günther, sa posture vacille et chancèle. Il fait la constatation de ses erreurs successives, sans pouvoir les éviter. Il est sous l'emprise du manipulateur. Comble de l'ironie pour l'analyste!
Neutralité malveillante s'inscrit dans un genre hitchcockien. C'est d'ailleurs revendiqué par l'auteur qui fait explicitement référence au maître du cinéma noir. La patiente Lisa est comparée à Kim Novak dans Vertigo, et au cinéma, Michel Durand va voir Marnie. La scène où il emmène son jeune fils au zoo pourrait être la séquence d'un film d'Hitchcock qui aimait mettre en scène de jeunes enfants. C'est surtout la tension extrême et la perte de contrôle du protagoniste qui évoque l'art d'Hitchcock.
Polar et psychanalyse, la combinaison fonctionne plutôt bien sous la plume efficace de Jean-Pierre Gattégno. le roman a même obtenu plusieurs prix : prix Goya du premier roman, prix Palissy, prix du Festival du premier roman Chambéry-Savoie. Son écriture fluide, son récit bien construit et concis contribuent au plaisir de le lire. Les pages se tournent avec une avidité soutenue par le suspense. le drame pressenti éclate mais de façon inattendue.
