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Critique de TheWind


On dit souvent que la musique est le langage de l'âme. Et c'est tellement vrai !
Qui n'a jamais été transporté par une voix ? Qui n'a jamais eu la chair de poule et le poil qui se dresse au son d'une mélodie ?
Peut-on en dire autant des mots ?
Oui, sans doute, la poésie est capable de faire naître en nous des émotions aussi profondes. C'est aussi le cas, au théâtre, lorsque les mots sont portés, transfigurés par un comédien qui y met toute son âme.

Y a-t-il des romans capables de cela, aussi ? Des romans qui font naître en nous une émotion si intense, impossible à expliquer, impossible à traduire en mots, parce que justement c'est à notre âme qu'ils s'adressent.
Il en existe sûrement des tonnes et pourtant, il me semble bien n'en avoir jamais lu.
Jusqu'à aujourd'hui.

Danser les ombres a fait naître en moi cet émoi que seule la musique de Mozart ou encore de Muse parvient à susciter. C'est comme s'oublier soi-même, perdre pied avec la réalité, rendre les armes de la raison.

Platon dit : « La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée. »
J'ai vraiment envie de dire la même chose pour Danser les ombres.

Parce que c'est un roman fort qui nous parle de la souffrance d'un peuple maudit, souvent frappé par le destin, souvent meurtri dans sa quête de liberté, et blessé à nouveau par les tremblements de terre.
Mais c'est aussi un roman qui crie les silences, l'hébétude, la solidarité …
Laurent Gaudé prête sa plume sublime à ce peuple d'Haïti qui nous entraîne dans les méandres profonds de l'âme.

Et c'est à cet instant que le lecteur se met lui aussi à danser les ombres porté par ce cortège macabre qui est loin d'être aussi sinistre que ne laisse présager sa qualification.


C'était mon premier Gaudé. Ce ne sera certainement pas le dernier.
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