Le département des théories fumeuses

Cette succession de strips, pour la plupart parus dans la revue New Scientist, propose un panorama fantaisiste du monde de la recherche scientifique. de la biologie à la robotique en passant par l'anthropologie et la métaphysique, l'auteur croque, en quelques vignettes ou pleines pages, des saynètes aussi absurdes que réjouissantes. Son comique est basé sur l'anachronisme, telles ces théories de Darwin publiées et commentées sur les réseaux sociaux, les coups du sort, les jeux de mots, l'homonymie rendant caduques certaines expériences dont les protocoles ont été interprétés de travers, et les hybridations les plus improbables entre de multiples références culturelles, savantes et populaires.
Le lecteur est tour à tour invité à découvrir les conséquences de l'ouverture inopinée d'un portail interdimensionnel, les notes de presse d'un savant fou ourdissant la conquête du monde, à s'intéresser aux affres existentiels des particules quantiques et à admirer les affiches et cartes de voeux, inspirantes mais réalistes, destinées à remonter le moral des chercheurs. le graphisme minimaliste et efficace sert à merveille cet humour anglais du meilleur cru, parfois caustique - surtout lorsqu'il aborde les difficultés de communication entre des savants aux recherches confuses et un grand public avide de découvertes sensationnelles - mais jamais vulgaire ou gratuitement méchant. Une lecture aussi drôle que futée que je conseille dès le collège à tous les passionnés de sciences qu'ils soient professionnels ou néophytes.
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