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Critique de Wyoming


Merci à Babelio et aux Editions de la Rémanence qui m'ont adressé ce livre dans le cadre de la masse critique.

Irresponsables! le titre est en adéquation totale avec les personnages qui ne prennent aucune des précautions essentielles pour aller en montagne : le père, d'abord qui part en short avec un vêtement léger, se perd, revient dans le froid et la neige; il récidivera et cette fois sera la bonne, la mauvaise plutôt, puisque sa chute d'une falaise en montant au pic du Midi d'Ossau, au mépris encore des éléments basiques de sécurité, sera fatale.

Les fils ne valent guère mieux qui vont en pèlerinage sur les traces du père, mal préparés, sans que le plus chevronné ait évalué le niveau de l'autre avant de se lancer dans les cheminées du pic.

Ils n'ont pas fait le deuil du père, surtout le narrateur et le livre concerne bien davantage ce paternel inconscient que la montagne elle-même. Et puis, l'on passe des Pyrénées à l'Equateur ou en Colombie et même en mer où le cadet ne brille pas davantage qu'en montagne. Egalement, un petit détour par le Queyras où l'auteur évoque la "gare de Ceillac", magnifique village lové dans un plateau glaciaire qu'aucun train ne fréquentera jamais. D'autres inexactitudes émaillent ce récit laborieux avec la litanie des états d'âmes du narrateur, retour sans cesse sur la mort du père, douloureuse incontestablement, mais présentant peu d'intérêt pour le lecteur d'un livre qui présente le sommet du Mont Blanc en première de couverture.

Et puis les amours d'une banalité à s'endormir, depuis le test de grossesse de la copine de l'auteur qui découvre qu'il va être père, quel enjeu pour quelqu'un qui est incapable de prendre la moindre décision. On a même droit au vêlage d'une malheureuse vache qui mettra au monde un veau mort-né et cela bouscule une fois de plus le pauvre cerveau du narrateur qui se prépare lui aussi à un accouchement, dont heureusement le récit nous sera évité.

Quelques images de montagne et de mer se glissent dans ce méli-mélo laborieux avec la flore en altitude et les levers de soleil sur l'océan.

Je passe sur le gros risque de manquer l'avion du retour vers Paris en revenant de l'Ossau et sur tous les personnages cupides de la famille des deux frères, il faudrait la plume de Mauriac pour en décrire leur comédie d'humanité.

Si vous voulez avoir une petite idée de ce qu'il ne faut vraiment pas faire en montagne et en famille, lisez ce livre, sinon prenez un Frison-Roche, Tesson ou d'autres véritables montagnards écrivains.
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