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Critique de maude6344a16


Pourquoi ce livre?
J'ai d'abord lu la nouvelle « La morte amoureuse » de Théophile Gautier au cégep dans le cadre d'un cours portant sur la littérature fantastique, ses caractéristiques et ses frontières avec d'autres genres. Charmée par cette lecture et le style de l'auteur, j'ai par la suite décidé d'explorer davantage l'oeuvre de Gautier. Pour ce faire, après le récit bref, j'ai voulu lire une oeuvre un peu plus volumineuse afin de mieux cerner l'univers de cet auteur et pour pouvoir apprécier encore davantage sa plume.

Un premier aspect qui m'a plu :
J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, son écriture très travaillée, l'abondance des descriptions et surtout celles relatives aux sentiments des personnages. Gautier expose dans ce roman toutes les nuances de l'éventail des sentiments humains avec une précision et une justesse qui sont, selon moi, remarquables et que l'on ne retrouve que trop rarement dans les romans d'aujourd'hui. Il y a chez plusieurs auteurs du XIXe siècle, une façon de travailler la langue, de poétiser le réel qui me plait particulièrement.

Un second aspect qui m'a plu :
Le dévoilement progressif de la double nature de Théodore/Madeleine et des motivations qui l'ont poussée à se travestir. À travers les réflexions de ce personnage féminin ayant adopté l'apparence d'un homme, le lecteur a l'impression d'avoir un accès privilégié au monde des hommes, à leur façon de penser et de se comporter lorsqu'ils sont entre eux. Par ailleurs, l'auteur par le biais de Madeleine de Maupin fait également d'intéressantes réflexions sur la condition des femmes à son époque.

Un aspect qui m'a moins plu :
En relisant « Mademoiselle de Maupin » pour le présent travail, j'ai trouvé le début de l'histoire un peu lent et long à camper. Les premières pages où le personnage principal s'apitoie sur son sort et sur le fait qu'il n'a pas de maîtresse m'ont paru par moments redondantes. Cette « rêverie creuse » (Gautier, 1966, p. 158), comme la nomme le personnage principal, sert malgré tout à faire le portrait d'un homme assoiffé d'idéal qui ne trouve dans son quotidien rien qui ne puisse étancher cette soif jusqu'au jour où il rencontre Théodore de Sérannes/Madeleine de Maupin.
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