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Critique de Mariloup


Je ne le répéterais jamais assez, mais je suis une immense fan de la licence Assassin's Creed depuis 13 ans maintenant ! C'est ma licence de jeux vidéos préférée entre toutes, chère à mon coeur. Ceux qui me connaissent bien savent à quel point je voue un culte à cette saga incroyable au lore infini. J'ai toujours pour but de lire tout ce qui est lié à Assassin's Creed de près ou de loin : romans, BD, comics... Et mon attention ces derniers temps s'est portée sur Assassin's Creed Fragments publié chez 404 éditions.

Les Templiers et les Assassins se vouent une haine viscérale et la lutte est acharnée entre ces deux factions depuis des millénaires, la première oeuvrant pour le contrôle et l'ordre, la seconde pour la paix et la liberté. Cette fois-ci, les deux entités s'affrontent au Japon, au XIXe siècle. Les Templiers étant soutenus par les Anglais sous le règne de la reine Victoria et les Assassins oeuvrant aux côtés des Français sous les ordres de Napoléon III, deux puissances mondiales rivales qui se battent pour un certain pouvoir et contrôle en Asie. Les Templiers ont main mise sur le jeune Empereur de 15 ans, malléable, tandis que les Assassins sont du côté du shôgun, les deux armées entrant en résonance. Les Templiers cherchent à mettre la main sur un artefact, une épée légendaire que possède un seigneur, protégé par les Assassins.

Nous suivons principalement Atsuko, une jeune fille de 16 ans qui va à l'encontre des codes régissant la place des femmes dans la société. Elle apprend à se battre dans plusieurs disciplines depuis son plus jeune âge aux côtés de son grand-frère Ibuka, mais il n'y en a toujours que pour lui, lui qui est vu comme un prodige de par ses capacités et son statut, un samouraï glorieux en devenir. Mais lors d'un terrible événement, Atsuko va se rendre compte que quelque chose cloche chez son frère, découvrir la vérité sur lui et voudra à tout prix le protéger. Pour le suivre sur le sentier de la guerre, elle n'aura d'autre choix que de se travestir en garçon pour entrer dans l'armée. Et c'est ainsi que malgré elle, elle se retrouvera liée aux Assassins et à leur cause !

Il s'agit d'un roman choral et donc avec plusieurs points de vue pour toujours plus de dynamisme, de richesse apporté au récit. de plus, nous avons le point de vue de personnages de différents sexe, de différents statuts et surtout de différentes factions (les Templiers et les Assassins). C'est d'autant plus intéressant de connaître les ambitions, les buts et les actions des uns et des autres et de voir comment tout est lié.

Atsuko m'a rappelé un peu Mulan de par son physique, ses prouesses de combattante, son travestissement, son envie de protéger sa famille et l'honneur des siens. En entrant dans l'armée, en étant au plus près de combats, en luttant pour sa survie, elle se métamorphosera de façon spectaculaire. Et ce que j'ai apprécié aussi, c'est que malgré ce monde patriarcal, il y a tout de même quelques femmes samouraïs, des femmes qui s'élèvent petit à petit, comme Takeko, une Assassin et mentor d'Atsuko. J'aime le fait qu'une femme va à l'encontre de ce que lui dicte les autres et encore plus les hommes, qu'elle les surprenne et fasse ce qu'elle veut de sa vie. Mention aussi au fait qu'il ne s'agit pas que d'une rivalité entre Templiers et Assassins mais aussi entre frère et soeur même si cette rivalité était tout en nuance, ponctuée d'un réel attachement et d'un véritable amour fraternel. On assiste aussi à la fin progressive de l'ère des samouraïs et découvrons l'abîme entre honneur et lâcheté, à leur importance à cette époque. Ce qui est génial, c'est que pour une fois, les Assassins ne ressortent pas spécialement vainqueurs de cette lutte. Ce n'est qu'une bataille mais la guerre est loin d'être terminée.

J'ai eu un peu de mal avec les noms japonais, surtout au début. Avec les termes également, expliqués en début de tome mais qui reviennent assez souvent en cours de route. Ce n'était pas toujours évident de se souvenir de ce qu'était telle arme ou technique ou qui était tel ou tel personnage. La plume est agréable, c'est très fluide et cela a un côté entraînant, les combats étant plaisants.

Je pensais qu'il s'agissait d'une saga jeunesse mais en fait, elle ne l'est pas tant que ça en réalité. Il y a quand même pas mal de violence, des descriptions précises de blessures et sous-entendus sexistes et je note aussi une certaine complexité au niveau des intrigues.

En bref, j'ai beaucoup aimé ma lecture de la Lame d'Aizu, j'étais des plus heureuses au vu de l'époque et du lieu choisis, j'ai apprécié certains personnages comme Atsuko, Ibuka et Takeko, entre autres mais il m'a quand même manqué d'un petit quelque chose pour pleinement adorer ma lecture que je n'ai pas non plus trouvé transcendante. Peut-être qu'un approfondissement et plus de moments forts auraient changé la donne ! Mais en tout cas, il me tarde de lire les deux autres tomes avec des auteurs, des lieux et époques, des personnages et histoires différents !
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