Allongée contre lui, elle a la peau douce et sent le miel. Il déplace son corps et la place sous lui pour qu’elle reçoive toute sa virilité.
Bouleversée, elle sent la braise qui pénètre le secret de sa chair, enflammant son ventre. Elle ferme les yeux, ses lèvres murmurent des mots qu’il ne comprend pas.
Alors les premières vagues de plaisir succèdent à la morsure qui avait jusque-là tourmenté sa chair.
Au moment où la jouissance déferle, Zorah pousse un cri, le corps secoué de soubresauts. Elle ferme les yeux, éperdue, chavirée. Et quand il s’écroule sur elle, il entend qu’elle pleure.
— Je t’aime Zorah. Je t’aime comme on aime le Bonheur et le soleil.
C’est toujours vers le milieu de la nuit qu’Omar pose son calame et range ses feuilles. Il se lève et respire une bouffée d’air pur à la fenêtre. Les jardins de Ridvan embaument la nuit de roses et de jasmins.
Tout est figé dans la sérénité nocturne.
Il s’approche du lit où dort Zorah, se penche vers elle et s’attarde à la contempler. Elle est l’image de l’innocence.
Omar la secoue légèrement pour la réveiller. Il dit à Zorah :
— Je viens de terminer mes Roubaïyâtes. Qu’en dis-tu mon Aimée ?
— Omar ! fait Zorah d’une voix endormie. Est-ce si urgent ? Je suis rompue.
Sans répondre, Omar prend place au bord du lit et rapproche le petit meuble sur lequel est posé un chandelier.
— Mon Ange ! Pardonne mon interruption dans ton sommeil mais je crois que lorsque tu auras lu mes
Roubaïyâtes, tu oublieras surement les désagréments causés par ton réveil.