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Citations sur Tit-Coq (12)

Né à la crèche, de mère inconnue et de père du même poil! Élevé à l’hospice jusqu’à ce que je m’en sauve à l’âge de quinze ans. […] Oui, je suis un enfant de l’amour, comme on dit. Un petit maudit bâtard, si monsieur préfère. Seulement, vu que c’est bien peu de ma faute, y a pas un enfant de chienne qui va me jeter ça à la face sans recevoir mon poing à la même place!
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Le Padre.-Bonjour, Tit-Coq. (il vient s'appuyer près de lui.)
Tit-Coq. sortant de sa rêverie. - Allô Padre.
Le Padre. -Alors, ça y est: on s'en va.
Tit-Coq. -On s'en va.
Le Padre. -Je t'empêche peut-être de t'enmnuyer de ta Marie-Ange?
Tit-Coq. -Oui... mais c'est égal: j'aurai le temps de me reprendre à mon goût.
Le Padre. -Ce doit être nouveau pour toi, l'ennui?
Tit-Coq. -Tellement nouveau que j'aime presque ça. Ce qui est triste, je m'en rends compte, c'est pas de s'ennuyer...
Le Padre. -C'est de n'avoir personne de qui s'ennuyer?
Tit-Coq. -Justement.... et personne qui s'ennuie de toi. Si je ne l'avais pas rencontrée, elle, je partirais aujourd'hui de la même façon, probablement sur le même bateau. Je prendrais le large, ni triste ni gai, comme un animal, sans savoir ce que j'aurais pu perdre.
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C’est pas facile, pour moi non plus, de te demander ça, tu peux me croire, mais j’aurai eu au moins ce courage-là, dans ma vie. (Soumise à l’inévitable.) Oui, tu vas m’oublier : ce que je t’ai volé, il faut qu’une autre te le rende. Autrement, le sacrifice qu’on fait serait perdu. (Tournée vers le mur.) Va, Tit-Coq… Va!
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Oui, parce que mon mari à moi, tout l’amour qu’il aura dans sa vie, c’est à moi qu’il le devra ; à moi, Marie-Ange Desilets, et à la parenté que je lui donnerai! Si une femme est heureuse de se sentir indispensable à un homme, je serai loin de m’embêter en ménage!
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Tenté? Tous les jours de la semaine! Mais non. Épouser une fille, pour qu’elle ait un petit de moi pendant que je serais parti au diable vert? Jamais en cent ans! Si mon père était loin de ma mère quand je suis venu au monde, à la Miséricorde ou ailleurs, ça le regardait. Mais moi, quand mon petit arrivera, je serai là, à côté de ma femme. Oui, Monsieur! Aussi proche du lit qu’il y aura moyen.
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Je le répète : une fille est libre de courir le risque, mais à condition d’y penser à deux fois.

Parce que si tu savais, ma belle, ce que ça passe vite, notre jeune temps. Ça passe vite! Il faut être rendu à mon âge pour le savoir. Tu t’endors un beau soir, fraîche comme une rose, sans te douter de rien : le lendemain matin, tu te réveilles vieille fille. Et c’est là que tu commences à te bercer toute seule le dimanche soir, sur le coin du perron!
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Bon! Mais penses-y donc encore un peu avant de le jeter à la poste, ton billet doux. Des fois on veut faire l’indépendant; on ouvre la porte pour montrer à l’autre qu’elle peut partir, si elle en a envie. Elle reste, ben sûr. Seulement, la porte ouverte fait un courant d’air : elle attrape un torticolis et puis elle souffre, par notre faute. En mettant les choses au pire, ce qui vous arrive, c’est une petite brouille par correspondance.
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... En ce qui me concerne , soyez bien à l'aise : Si votre conscience vous dit de me punir parce que j'ai donné un coup de poing à monsieur ... parce qu'il m'avait traité de bâtard...parce j'avais pincé la cuisse à sa blonde-----......

Page20 de : collection ( QUÉBEC 10/10 ) des éditions internationales Alain Stanké , 2127, ru Guy, Montréal
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MARIE-ANGE : Parle… je t'en supplie!
TIT-COQ : Ce que j'avais à te dire, c'était clair et net… mais depuis que j'ai mis les pieds ici-dedans… Oui… Malgré moi, je pense à ce que ç'aurait pu être beau, cette minute-ci… et à ce que c'est laid… assez laid déjà sans que je parle. Mais s'il y a une justice sur la terre, il faut au moins que tu saches que t'es une saloperie! Une saloperie… pour t'être payé ma pauvre gueule de gogo pendant deux ans en me jurant que tu m'aimais. C'était aussi facile, aussi lâche de me faire gober ça que d'assommer un enfant. Avant toi, pas une âme au monde s'était aperçue que j'étais en vie; alors j'ai tombé dans le piège, le cœur par-dessus la tête, tellement j'étais heureux! T'es une saloperie! Et je regrette de t'avoir fait l'honneur dans le temps de te respecter comme une sainte vierge, au lieu de te prendre comme la première venue! (Sortant l'album de sa vareuse.) Je te rapporte ça. Au cas où tu l'aurais oublié avec le reste, c'est l'album de famille que tu m'as donné quand je suis parti… Il y a une semaine encore, j'aurais aimé mieux perdre un œil que de m'en séparer. Seulement je me rends compte aujourd'hui que c'est rien qu'un paquet de cartons communs, sales et usés. Tu le jetteras à la poubelle toi-même! Maintenant, je n'ai plus rien de toi. À part ton maudit souvenir… Mais j'arriverai bien à m'en décrasser le cœur, à force de me rentrer dans la tête que des femmes aussi fidèles que toi, il en traîne à tous les coins de rue!
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Moi, je ne m’imagine pas sénateur dans le parlement, plus tard, ou ben millionnaire dans un château.

Non! Moi, quand je rêve, je me vois en tramway, un dimanche soir vers sept heures et quart, avec mon petit dans les bras et, accrochée après moi, ma femme, ben propre, son sac de couches à la main. Et on s’en va veiller chez mon oncle Alcide. Mon oncle par alliance, mais mon oncle quand même! Le bâtard tout seul dans la vie, ni vu, ni connu. Dans le tram, il y aurait un homme comme les autres, ben ordinaire avec son chapeau gris, son foulard blanc, sa femme et son petit. Juste comme tout le monde. Pas plus, mais pas moins! Pour un autre, ce serait peut-être un ben petit avenir, mais moi, avec ça, je serais sur le pignon du monde!
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