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Critique de Pinklychee


C'est la première fois que j'ai autant de mal avec un livre du grand David Gemmell. Est-ce parce qu'il ne s'agit pas d'un roman issu du cycle drenaï? Je l'ignore, mais toujours est-il que j'ai trouvé la mise en place très longue. Là où d'habitude nous plongeons tête la première dans l'action, ici il n'en est rien, l'auteur prend vraiment le temps de développer son univers, de nous présenter les personnages et de nous expliquer les enjeux en cours.
En fait, je crois que je ne suis tout simplement pas habituée à ce qu'un livre de David Gemmell commence aussi "doucement" et ça m'a déconcertée, j'avais perdu mes repères et j'ai eu du mal à m'y mettre.

Le pire, c'est qu'il se passe tout un tas de choses dans ce livre! On assiste au déclin d'un peuple qui se croyait immortel et d'essence divine et qui se voit obligé de s'unir aux peuplades qu'ils ont asservies afin de combattre un ennemi commun bien plus puissant qu'eux. Ils savent que s'ils attaquent séparément, ils n'auront aucune chance de s'en sortir et se voient contraints d'unir leurs forces s'ils veulent survivre: l'alliance est inévitable! Peu à peu, les ennemis d'hier vont apprendre à faire cause commune, même s'il est difficile de faire le premier pas et de proposer une alliance à ceux dont on pompait la vie il y a encore quelques jours!

Le problème, c'est que les Avatars, bien que possédant une technologie très avancée, se retrouvent désormais incapables de recharger les cristaux leur conférant leur puissance depuis qu'un cataclysme géant a ravagé leur territoire, laissant place à une période glaciaire.
Du coup, ils puisent gentiment les peuples qu'ils ont asservis, leur volant des années de vie afin de rallonger la leur.

Les autres populations ont bien perçu que les Avatars sont désormais en difficulté, et il se pourrait qu'une rébellion les soulève. Si une telle chose venait à se produire, ce serait la fin de la race avatare: ils ne sont plus assez nombreux ni assez puissants afin d'y faire face.

Le Quêteur Anu avait prédit la catastrophe, sauf que personne n'a voulu le croire (un peu comme Cassandre en son temps). C'est grâce à lui si les Avatars ne sont pas tous morts, puisqu'il a réussi à en convaincre quelques centaines de partir avec lui.
Le but d'Anu est de construire une nouvelle pyramide dont tous pensent qu'elle permettra aux Avatars de recharger à nouveau leurs cristaux et donc de garder la mainmise sur les autres peuples. Sauf qu'en réalité le but d'Anu n'est pas vraiment celui de restaurer le pouvoir des cristaux, mais chut, je ne vous en dirai pas plus sur ses motivations!

Comme si les Avatars n'avaient déjà pas assez de soucis, voilà qu'un nouveau peuple fait son apparition: les Almecs. Ce sont plus ou moins les pendants des Avatars, eux aussi utilisent des cristaux, sauf que les leurs se rechargent grâce... au pouvoir du sang. Oui oui oui.
La Reine Almec a téléporté leur monde dans celui des Avatars afin d'éviter leur extinction mais ce faisant elle a épuisé ses réserves: il lui faut du sang afin de se régénérer. Son but est donc d'asservir les populations afin de recharger ses cristaux.

Ce qui est vraiment dommage, et là encore je ne peux que blâmer la maison d'édition d'avoir choisi un tel résumé, c'est que cette Reine de Cristal n'apparaît pas avant la page 300. Quand le livre en fait 528, ça fait un peu tardif, surtout que moi j'attendais l'arrivée de cette fameuse Reine depuis un bon moment.
Certes, dès lors qu'elle arrive, le récit semble enfin s'éveiller de sa torpeur, les choses bougent enfin et là j'ai enfin retrouvé tout ce que j'aime chez Gemmell: de l'action, une grande bataille et des personnages qui acceptent de se sacrifier pour le bien commun.

On assiste la rédemption des Avatars, qui ont fini par comprendre qu'ils ne peuvent pas sortir vainqueurs: même s'ils venaient à gagner la bataille finale, ils ne sont plus assez nombreux pour reprendre les rênes du pouvoir. Une page se tourne, un autre peuple va prendre le contrôle, ainsi vont les choses.
J'ai cependant eu un pincement au coeur, car comme bien souvent ce sont toujours ceux à qui on s'attache qui meurent.

J'ai donc tourné les 230 dernières pages avec frénésie, curieuse de voir comment le récit allait évoluer et comment nos héros allaient bien pouvoir se débarrasser de la Reine Almec.
C'est fichtrement bien foutu, je me suis régalée, c'est clairement la partie que j'ai préférée. J'ai adoré Talaban, Sofarita, Anu et même Viruk, l'Avatar à moitié fou et bizarrement féru de botanique.

Quitter cet univers aura finalement été un crève-coeur alors même que j'ai eu tant de mal à m'y faire au début. Mais je suis contente d'avoir découvert une autre facette du talent de David Gemmell et je pense que je serais moins désarmée s'il me faut faire face à un autre récit de cette trempe à l'avenir.
Lien : http://pinklychee-millepages..
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